Nantes en tête, Marseille en queue : les surprises du palmarès des grandes villes
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Heureux Nantais ! Bénis Toulousains ! Leurs villes trustent les lauriers. Enfoncées Paris et ses lumières, Marseille et sa Bonne Mère, Nice et sa promenade des retraités prospères. C'est à Nantes et à Toulouse, aujourd'hui, qu'il fait le meilleur vivre. Qui le dit ? Leurs citoyens eux-mêmes, qui ne sont pas les plus mal placés pour en juger.
La capitale des Pays-de la Loire arrive bonne première du palmarès des municipalités (12,5 sur 20 pour Jean-Marc Ayrault et son équipe municipale, en poste depuis douze ans). Première pour la circulation et les transports, la sécurité, l'environnement et la propreté, le logement social et les crèches. Deuxième pour les équipements sportifs, la politique de développement économique, l'action en faveur des personnes âgées. Première encore au classement des villes où l'on est heureux d'habiter. Et première - logiquement - des villes où l'on souhaite rester.
Toulouse la talonne, et parfois la devance. Deuxième au classement des municipalités - belle sortie pour Dominique Baudis, maire depuis 1983 -, mais première pour la vie culturelle, le développement économique et même le niveau des impôts locaux (il est le seul à avoir la moyenne à cet exercice où les examinateurs ont noté sec !). Bien classée dans tous les domaines. Première - ex æquo avec Nantes - au classement des villes où l'on est satisfait de vivre. Et première encore - mais seule, et loin devant Nantes ! - au palmarès des villes les plus attirantes pour les habitants des autres métropoles : la moitié d'entre eux se verraient bien vivre sur les bords de la Garonne. Au total, on peut dire que Nantes la modérée de gauche et Toulouse la socialo-baudisienne font à peu près match nul. Au palmarès des municipalités, pourtant, gauche et droite ne font pas jeu égal. Sur nos dix villes, six sont aujourd'hui gérées par la droite, quatre par la gauche. Or on trouve trois municipalités à direction socialiste dans les quatre premières places (Nantes, Strasbourg et Montpellier). Tandis que trois municipalités de droite ferment la marche : Paris, Nice, et Marseille, qui porte la lanterne rouge. Avec un modeste 9,9 sur 20, l'équipe de Jean-Claude Gaudin est la seule qui n'obtient pas - pas tout à fait - la moyenne. Ce peloton de queue est aussi soudé que celui de tête. Dans les classements par thème, Marseille arrive toujours dans les trois derniers (et bonne dernière pour l'environnement et le développement économique). Nice huit fois sur dix (dont cinq fois en dernière place : impôts, circulation, insécurité, équipements sportifs, vie culturelle). Paris cinq fois (dernière pour le logement social, les crèches et les équipements pour personnes âgées). Paris qui collectionne les classements médiocres (sport, environnement, circulation, on pouvait s'y attendre), et réussit même l'exploit, si l'on ose dire, de n'arriver qu'au quatrième rang pour la culture et l'animation !
Entre les traînards et les échappés, on trouve le gros du peloton : Strasbourg, Montpellier, Bordeaux, Lyon et Lille. Avec des performances inégales. Strasbourg, par exemple, est très bon pour les crèches et les structures pour personnes âgées. Montpellier pour les équipements sportifs et culturels
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