LA
REVUE DE PRESSE
Semaine du 14 au 20 octobre 2002
Quelles solutions pour sortir de la logique de l'urgence ?
:
"Zéro SDF d'ici à 2007" : tel était l'engagement, en mars dernier, du candidat à la présidentielle Lionel Jospin au chapitre de la lutte contre l'exclusion. Le slogan avait des allures de formule magique en regard d'une réalité très complexe, et ne pouvait qu'appeler à une certaine circonspection : il est malheureusement à peu près certain qu'il restera toujours des gens à la rue, à des degrés divers. Parce qu'elle semblait à première vue irréalisable, cette promesse électorale avait été assez mal reçue dans les divers services associatifs, parapublics ou publics engagés dans la prise en charge des sans-abri.
Derrière son "objectif idéal" se profilait en tout cas une approche globale du problème de l'exclusion centrée sur la question du logement, puisque le candidat socialiste proposait d'instituer une "couverture-logement universelle" sur le modèle de la couverture-maladie universelle qu'il avait mise en place en janvier 2000. Mais, dans le contexte actuel de grande pénurie de logement social, on peut se demander si une telle politique volontariste d'aide au logement apporterait une réponse suffisante. Pour toutes les personnes dont la situation de précarité est avant tout liée à un problème d'habitation comme pour celles qui doivent en plus suivre un programme de réinsertion, cette politique ne serait véritablement satisfaisante que si elle s'accompagnait d'un vaste programme de construction de logements sociaux...
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Quelles solutions pour sortir de la logique de l'urgence ?
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"Zéro SDF d'ici à 2007" : tel était l'engagement, en mars dernier, du candidat à la présidentielle Lionel Jospin au chapitre de la lutte contre l'exclusion. Le slogan avait des allures de formule magique en regard d'une réalité très complexe, et ne pouvait qu'appeler à une certaine circonspection : il est malheureusement à peu près certain qu'il restera toujours des gens à la rue, à des degrés divers. Parce qu'elle semblait à première vue irréalisable, cette promesse électorale avait été assez mal reçue dans les divers services associatifs, parapublics ou publics engagés dans la prise en charge des sans-abri.
