La taxe d'habitation, un dossier explosif manié avec prudence
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"Obsolète", "opaque", "injuste", "archaïque"... Depuis des années les mots ne sont pas assez durs pour qualifier la taxe d'habitation. Cet impôt est d'abord inéquitablement réparti. Si 52 % des contribuables concernés - soit 12,6 millions de personnes - sont exonérés ou bénéficient de dégrèvements, les disparités se concentrent sur les 11,8 millions d'habitants qui payent une taxe complète pour leur résidence principale. "N'étant pas liée aux revenus, elle pèse davantage sur les classes moyennes, déplore René Dosière, député socialiste de l'Aisne et l'un des experts de Lionel Jospin sur cette question. Bref, plus vous gagnez d'argent, moins la taxe d'habitation est lourde."
Autre injustice : la mauvaise évaluation de la valeur du logement. Le critère de calcul repose sur les conditions du marché locatif... de 1970. "C'est totalement irréaliste !", insiste-t-il, puisque, à l'extrême, une HLM en banlieue peut être considéré comme un logement neuf...
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