Les statistiques sur les résidences vides sont assez peu fiables
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D'après les statistiques de l'Insee, le nombre de logements vides n'a cessé de progresser à Paris depuis les années 1960. Le phénomène affectait seulement 2 % du parc il y a quarante ans. En 1999, une habitation sur dix était touchée - soit 136 000 résidences - et certains arrondissements centraux - le 2e, le 3e et le 1er - affichaient des taux de vacance compris entre 16,9 % et 18,2 % !
Ces chiffres doivent toutefois être maniés avec circonspection. Construits à partir du recensement général de la population, ils recouvrent des situations très disparates : il peut s'agir de logements "à vendre" ou "à louer", d'habitations vétustes, en ruine, à l'abandon, promises à la démolition, en cours de rénovation ou en attente d'un règlement judiciaire (héritage, saisie, etc.) ; cela peut aussi concerner des résidences que les propriétaires souhaitent garder pour eux-mêmes, leurs proches ou dans l'espoir que la conjoncture immobilière s'améliore. Autrement dit, il s'agit d'"une catégorie fourre-tout, qui exagère probablement le phénomène", résume André Massot, de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Ile-de-France (Iaurif). De plus, quand les agents recenseurs de l'Insee tombent sur une porte close, ils ont souvent de la peine à identifier la nature du local auquel ils n'ont pas accès. Est-ce une résidence principale momentanément vide ? Un logement occasionnel occupé un ou deux jours durant la semaine ? Une résidence secondaire ? Un lieu de stockage ?...
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