Des refus de relogement qui étonnent
:
C'est une histoire déconcertante et triste. Pendant la nuit du 25 au 26 août 2005, la famille Diarra a été décimée par l'incendie qui s'est déclaré à l'intérieur de son immeuble, boulevard Vincent-Auriol, dans le 13e arrondissement de Paris. Le mari et ses deux coépouses ont perdu sept enfants, ainsi qu'une petite-fille. Trois ans plus tôt, la préfecture leur avait proposé d'emménager dans un appartement d'environ 150 mètres carrés, situé boulevard de Sébastopol, dans le 3e arrondissement. Une aubaine, a priori, pour ce ménage polygame qui occupait un T 6 moins spacieux, dans un bâtiment vétuste et branlant. Mais les Diarra avaient repoussé l'offre des services de l'Etat, estimant qu'elle ne convenait pas à la composition du ménage (Le Monde du 8 avril). "Nous sommes restés les bras ballants quand nous avons appris leur décision", raconte, aujourd'hui, Serge Blisko, maire (PS) du 13e. L'attitude des Diarra montre que les situations de mal-logement sont complexes. En Ile-de-France, il arrive, en effet, que des familles rejettent une offre de relogement alors même que leur habitation est exiguë, sans confort ou frappée d'un arrêté d'insalubrité. Le phénomène demeure mineur, mais il atteint parfois une dimension significative...
Lire l’article
Nota : certains sites éditoriaux ne maintiennent les articles en ligne que pendant une durée réduite ; au delà, le lien fourni n’est plus valide.
|