Champigny-sur-Marne : la facture de chauffage flambe
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Les habitants du quartier du Bois-l'Abbé ont pris un coup de sang en voyant arriver le décompte de charges pour l'année 2000. Le coût du chauffage - assuré à la fois par le gaz et la géothermie - a augmenté de plus de 35 % ! Pourquoi ? L'Amicale des locataires CNL (Confédération nationale du logement) réclame des explications. Un courrier en recommandé a été expédié au directeur général de l'Opac-Ville de Paris, bailleur des 2 200 logements de ce quartier campinois. « Pour un F 4 de 79 m 2 et 220 jours de chauffage, je vais payer 5 040,86 F (768,47 Ç), tempête Gérard Forest. En 1999, j'ai réglé 3 883 F (591,96 Ç). Et encore pour neuf jours de chauffage supplémentaires. » Il n'est pas le seul à s'émouvoir. Depuis une semaine, les appels et les visites se font de plus en plus pressants lors des permanences de l'Amicale des locataires. (...)
Le trésorier de l'amicale, Michel Racaud, a au moins un exemple en tête. « Le locataire d'un F 6 devra débourser 2 000 F (304,90 Ç) de charges en plus. Nous avons donc demandé à l'Opac de surseoir à l'encaissement de ces sommes. » A l'Opac, on affirme « avoir été mis devant le fait accompli ».
Divers paramètres expliquent cette hausse. D'abord, il faut préciser que le Bois-l'Abbé, compte tenu de sa taille, bénéficie d'une tarification du gaz de type industriel. « Un tarif intéressant jusqu'à maintenant, insiste le bailleur, mais l'année dernière les prix ont flambé parce que le cours du gaz est indexé sur celui du pétrole. Gaz de France a donc répercuté directement cette hausse auprès de ses clients dont notre exploitant Dalkia. » Cette augmentation a été moins sensible pour les particuliers bénéficiant d'un tarif dit « domestique », y compris dans de petits ensembles comme les Mordacs, parce que le gouvernement à plafonné la hausse devant leur être appliquée. Ce qui n'est pas le cas pour les prix « industriels ». Les représentants des locataires demandent l'organisation d'une réunion avec différents intervenants, le responsable des charges de chauffage de l'office, un représentant de la société Dalkia, exploitant du chauffage, un représentant de la gestion de la géothermie de la commune et un administrateur de la CNL. L'Opac de Paris semble d'accord sur le principe. De plus, l'office entend discuter avec GDF et a d'ores et déjà demandé à Dalkia de renégocier son contrat avec ce fournisseur. En attendant, les locataires seront sans doute contraints de payer. « On ne peut pas surseoir, ce n'est pas nous qui achetons directement le gaz », insiste un représentant de l'Opac...
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