Logement
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Le plan de relance pour le logement social annoncé le 7 mars par Louis Besson, alors secrétaire d'Etat au Logement, autorise désormais les organismes de HLM à acheter des logements à des promoteurs privés pour y accueillir des locataires aux revenus modestes. Une même résidence pourra ainsi bientôt héberger des occupants aux statuts divers : propriétaires individuels, locataires du parc privé et locataires du parc social. Cette mesure en faveur de la mixité urbaine, prônée par la loi Solidarité et Renouvellement urbains (SRU), vise à ramener le logement social en ville et à le rendre aussi « invisible » que possible. Elle devrait aussi pousser les Opac et les SA de HLM à renouveler un parc de qualité insuffisante et pour une part en voie de démolition. L'occasion est donnée à ces maîtres d'ouvrage d'accéder à des terrains au coût normalement hors de leur portée dans des quartiers peu disposés à accueillir des logements sociaux en quantité. Les promoteurs privés engagés dans ce type de collaboration devraient de leur côté trouver une oreille attentive auprès des maires dont les communes comptent moins de 20 % de logement social. Obligés de construire sous peine d'être taxés, ces élus sont à l'affût de toutes les solutions pour augmenter leur parc sans heurter les sensibilités de leurs administrés.