L’indice INSEE de référence des loyers (IRL) du 3ème trimestre 2006 est paru et, avec une valeur de 106,36, affiche sur un an une hausse de 3,19%, à nouveau en nette progression par rapport au 2ème trimestre (+2,78%), lui-même en progression par rapport à celle des trois trimestres précédents (+2,46, et deux fois +2,30%).
Rappelons que cet indice est venu remplacer la moyenne sur 4 trimestres (dite "moyenne associée") de l’indice du coût de la construction (ICC) qui servait de référence jusqu’au 31 décembre 2005 pour les révisions annuelles des loyers des baux d’habitation ; pour information, cette moyenne associée a augmenté pendant le même temps de 6,83%, après +4,93% au 2ème trimestre 2006, contre 3,34% au 1er trimestre et seulement 2,44% au 4ème trimestre 2005 (voir toutes les valeurs dans notre section des indices et chiffres-clés) !
L’IRL tient donc toujours pour le moment ses promesses en tant qu’amortisseur de hausse - on imagine dans le climat politique actuel les polémiques s'il n'avait pas été créé - mais il peine de plus en plus dans cette tâche. Le responsable est justement l'ICC qui, à 1381, flambe littéralement : +8,05% au 3ème trimestre 2006 après +7,05 au 2ème trimestre, +7,24% au 1er et +4,96% au 4ème trimestre 2005, alors qu'il avait marqué une accalmie auparavant avec +0,47% au 3ème trimestre 2005 et +0,71% au 2ème…
Victimes de cette hausse vertigineuse : les baux meublés, les baux commerciaux, et autres locations (garages et parkings, remises, etc.) qui se réfèrent aux valeurs brutes de l’ICC !
Le calcul de l'ICC est effectué chaque trimestre à partir d'un échantillon représentatif retraçant l’évolution des prix de la construction de quelques 6000 logements neufs suivie au travers de 320 dossiers. Les hausses des coûts de construction et, plus récemment, la flambée de l'acier et de certaines matières premières expliquent le dérapage de cet indice depuis 2005...
L’IRL, qui ne s’applique de manière obligatoire qu’aux baux soumis à la loi du 6 juillet 1989, ceux des logements non meublés loués à titre d’habitation principale, est quant à lui calculé pour 20% à partir de l'ICC, pour 60% de l'indice général des prix à la consommation (IPC) et pour 20% de l'indice des prix de l'entretien et de l'amélioration du logement (IPEA). Chacun de ces indices est pris en compte dans le calcul en moyenne annuelle glissante…
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