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Le nouvel indice des loyers fait un pied de nez...
7/1/2006
Pour la première fois l'INSEE publie simultanément les valeurs de l'indice du coût de la construction (ICC) et du nouvel indice IRL (Indice de référence des loyers), indice composite créé par la loi du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale, et destiné à remplacer l'indice du coût de la construction (ICC) pour la révision des loyers d'habitation, jugé trop inflationniste. Ironie du sort : avec +2,33% de hausse sur un an, l'IRL est certes en décrue au 3ème trimestre 2005 par rapport à l'indice recalculé pour le 2ème trimestre (+2,64%), mais la moyenne sur 4 trimestres associée à l'ICC, qui servait de référence pour la révision des baux d'habitation a fait mieux avec +2,31% (voir notre section des indices et chiffres-clés) !...
C'était pourtant à prévoir car l'ICC n'augmente presque plus en valeur brute depuis 2 trimestres (+0,71% au 2ème et +0,47% au 3ème) !
Or, le gouvernement comptait sur le nouvel indice IRL (Indice de référence des loyers) pour ralentir la hausse des loyers, au point d'en avoir accéléré l'entrée en vigueur au 1er janvier 2006 au lieu du 1er juillet comme prévu initialement. Le calcul rétroactif des valeurs de cet indice poussait il est vrai en ce sens, car au moins depuis le 1er trimestre 2003, l'IRL avait augmenté systématiquement moins que la moyenne sur 4 trimestre associée à l'ICC qui fondait la révision des baux destinés à l'habitation principale...
Cette mauvaise entrée en scène doit donner à réfléchir à ceux tentés de casser le thermomètre au premier coup de chaleur, et les médias qui font aujourd'hui leurs choux gras de l'évènement n'ont pas tort d'accabler les politiques quand ils cherchent à répondre trop vite à l'émotion du moment en manipulant des instruments censés servir sur le long terme ! Elle ne condamne pas pour autant l'IRL, qui fera dépendre l'évolution des loyers d'habitation d'autres facteurs que le seul coût de la construction neuve. On peut cependant s'interroger sur le poids peut-être excessif dans le cocktail de l'indice des prix à la consommation (60%), qui risque de rendre la mauvaise surprise du 3ème trimestre plus fréquente que les initiateurs de la réforme le prévoyaient...
Rappelons que l'IRL ne concerne toutefois que les baux d'habitation relevant de la loi du 6 juillet 1989, et que les baux meublés en sont exclus (sauf référence expresse dans les nouveaux baux), de même qu'en sont exclus par définition les baux professionnels, les baux commerciaux, les baux de parking, etc.