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Prix du gaz : l'illusionniste dévoilé ?
4/11/2005
Bercy défend les consommateurs, qu'on se le dise ! Après d'âpres négociations avec l'opérateur historique, récemment mis sur le marché, le ministre de l'économie Thierry Breton a pu fièrement annoncer que Gaz de France augmentera ses tarifs le 1er novembre, mais seulement de 3,8% et non de 12% comme il le réclamait !
L'ennui - que cette augmentation soit au demeurant justifiée ou non, le problème étant en l'occurrence que le gouvernement essaie manifestement de tromper l'opinion - est que l'augmentation sera bel et bien de 12% pour les clients particuliers, et même de 18% en moyenne comme le signale l'ARC (Association des responsables de copropriété) pour les clients des chaufferies collectives (1), et que la modération "arrachée" de haute lutte ne vaut que pour les 5 mois à venir, au titre des "mesures commerciales d'accompagnement" concédées par GDF, à savoir une réduction du tarif d'abonnement de 45% sur cette période, soit 22 euros au total.
Selon les calculs de Gaz de France, la facture des logements de moins de 100 m2 resterait ainsi inchangée, et celle des logements de moins de 60 m2 serait même allégée, selon les déclarations de Jean-François Cirelli, patron de Gaz de France, le 28 octobre, qui s'est par ailleurs engagé à ce qu'aucun client particulier ne subisse une hausse supérieure à 8 % sur cette période.
Le ministre de l'économie, impressionné, a qualifié ces concessions d' "engagements forts".
Dans sa comunication aux actionnaires, qui ne se chauffent pas tous au gaz, GDF a indiqué que le manque à gagner ne sera que de 165 millions d'euros alors que le bénéfice net attendu de la hausse de 12% pour l'année entière reste ainsi maintenu à 1,5 milliard d'euros. En attendant la prochaine échéance de révision des tarifs, le 1er avril 2006. Mais gageons que le ministre de l'économie ne se laissera une fois de plus pas faire !
(1) L'ARC chiffre la hausse pour ces chaufferies de 16,7% à 23,5% selon la taille, soit un surcroît à venir sur les charges locatives ou de copropriété par logement allant de 144 à 216 euros par an.