Le courtier en crédit Vousfinancer, s’est intéressé à l’apport personnel nécessaire pour acheter 75m2 dans 15 villes de France. Publiée le 2 décembre, une étude révèle qu'il varie du simple au décuple ! Selon Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, "la majorité des banques exigent que les emprunteurs aient au moins 10% d’apport personnel. Et si certaines banques accordent encore des financements à 110%, elles ne sont pas nombreuses : une ou deux par région, et parfois uniquement pour les jeunes primo-accédants de moins de 40 ans".
La plupart des banques demandent que l’emprunteur finance au moins les frais via son épargne personnelle : frais de notaire, frais de garantie, frais de dossier et/ou de courtage, soit environ 10 % d’apport. Sur cette base, il faut ainsi au minimum 15.000 euros d’apport pour acheter 75 m2, mais les montants varient fortement d’une ville à l’autre, allant du simple au décuple entre Paris et Saint-Etienne par exemple (75.675 euros contre 7.125). Rapporté aux revenus moyens par foyer fiscal de ces villes, les écarts restent considérables. Il faut pouvoir avancer un apport équivalent à près de 2 ans de revenus à Paris (21 mois), plus d’un an à Bordeaux, Lyon ou Nice, près d’un an à Nantes, Rennes, Montpellier, Lille, Marseille ou Strasbourg et 9 mois à Rouen, considérées pour certaines pourtant comme des villes plus abordables.
Si les banques sont beaucoup plus frileuses à financer certains profils d’emprunteurs, considérés comme plus risqués ou moins rentables - essentiellement les financements à 110 % -, l’étude en conclut que "cela est lié essentiellement au fait qu’elles ont atteint leurs objectifs de production de crédits, et que beaucoup de prêts ont été accordés sans apport en début d’année…"
Conclusion optimiste alors que dans sa dernière publication mensuelle de novembre, l’observatoire crédit logement/CSA indiquait que le niveau de l’apport personnel était en baisse de 5.3% pour les onze premiers mois de 2019, en glissement annuel, et que l’indicateur de solvabilité de la demande ne parvenait pas à se redresser, en dépit de conditions de crédit facilitant la réalisation des projets immobiliers des ménages. Pour l’observatoire la dégradation des soutiens publics et les conséquences de la hausse des coûts des opérations réalisées pèseraient sur l’indicateur de solvabilité. Ce qui pourrait perdurer en 2020.
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