Présenté le 2 octobre dernier, l'observatoire LPI (les prix immobiliers)-Se loger va, à l'instar de son grand frère CLAMEUR, combler une lacune criante dans la production de chiffres précis et "frais" sur les prix du marché immobilier ancien. Surtout, il va pallier la carence des notaires à produire rapidement et de manière égale sur tout le territoire des chiffres à partir des avant-contrats (promesses ou compromis de vente), les seuls à caractériser réellement le marché. Rappelons que la chambre de Paris-Ile-de-France des notaires en est encore à publier en octobre des chiffres arrêtés à fin juillet sur la base des signatures des actes authentiques, c'est-à-dire pour des transactions conclues au cours d'une période floue entre février et mai…
L'observatoire LPI-Se Loger va en fait compléter mensuellement les seuls autres chiffres "frais" fournis semestriellement par le réseau Century 21. Il est opéré sur une base de données de compromis et mandats de 1,7 millions de biens vendus (44,3% de maisons et 55,7% d'appartements), collectés auprès de 4.434 agences immobilières des réseaux CIMM immobilier, du Crédit Mutuel, adhérentes du SNPI (une des 3 grandes fédérations professionnelles) ou clientes de Se Loger ; Le Crédit Foncier, Gecina, Crédit Logement et Sogeprom complètent la liste provisoire des partenaires.
Alimentée depuis 5 ans, et opérée comme pour CLAMEUR par le professeur Michel Mouillart, de l'Université de Paris Ouest, la base de données est composée de 270.000 logements neufs (15,8% de la base - de l'ordre de 55 000 biens par an) et de 1,441 million de logements anciens (84,2% de la base - de l'ordre de 255 000 biens par an).
L'échantillon est 5 fois plus vaste que celui de Century 21 et, contrairement à ce dernier, il inclut le neuf. Il permettra l'établissement d'un baromètre mensuel, le premier présenté étant arrêté sur les transactions à fin septembre.
Les premiers résultats ont surpris car ils ne rejoignent pas le discours sur une baisse générale des prix en France ! Tout au contraire, l'observatoire révèle la persistance d'une tendance haussière : à Paris qui enregistre une hausse moyenne de 0,9% sur 3 mois et +1,7% sur un an, à Lille avec respectivement +5,9 et +1,7%, Bordeaux avec -0,6 mais +3,4% ( !), Toulouse avec +4 et +2,5%, Marseille avec +1,6 et -0,7% et Lyon avec +1,1 et +1,9%. Il y a certes des villes qui baissent comme Le Havre avec -4 et -4,5% et Reims avec -8,5 mais +3,7%...
Pour Paris, Lyon, et Marseille, les prix et tendances sont données par arrondissement. Ainsi à Paris, les prix moyens s'échelonnent de 6.442 euros par m2 dans le 19ème (en hausse de 1,7% sur un an) à 11.794 dans le 6ème (en baisse de 1,59%). A Lyon, ils vont de 2.964 euros dans le 9ème (en baisse de 1,1%) à 4.916 dans le 2ème (en hausse de 2%), et à Marseille de 1.571 dans le 15ème (en baisse de 2,59%) à 3.900 dans le 7ème (en hausse de 6,4% !)...
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