Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Lutte antidrogue et paiement des loyers : à quoi joue le syndicat de police Synergie Officiers ?
2/8/2011
Le Parisien du 19 juillet rapportait les propos de Grégory Vuillermet, conseiller technique au syndicat de policiers Synergie-Officiers, affilié à la CFE-CGC, selon qui les opérations antidrogue, conduites sous l'autorité du préfet de la Seine-Saint Denis, Christian Lambert, auraient entraîné une hausse des impayés de loyers chez les bailleurs sociaux du département. "A mesure que la pression policière contre les trafics s'accentue, les offices HLM rencontreraient des difficultés à encaisser les loyers dans les quartiers sensibles. Comme si les liquidités ne circulaient plus comme avant chez certains locataires. Le phénomène aurait notamment été observé en Seine-Saint-Denis", conclut un peu vite le quotidien, alléché par le sensationnel de l'information.
"Selon certains élus locaux, le manque à gagner se ferait cruellement sentir depuis environ six mois. Dans le "9-3", l'augmentation des loyers impayés chez les bailleurs sociaux a atteint 32% en quelques mois", écrit Le Parisien, citant sa source du syndicat de policiers. Le chiffre aurait été évoqué, selon lui, lors de réunions des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD).
Un haut fonctionnaire à la préfecture évoquerait même une baisse des encaissements de loyers de 40% sur certains groupes d'immeubles de La Courneuve, particulièrement ciblée par les opérations de police.
"Il serait facile de conclure que l'argent de la drogue sert à payer le loyer d'une partie des familles en difficulté, mais on peut naturellement se poser la question", estime le capitaine Vuillermet, dans une revue syndicale.
Contacté par Le Figaro, l'Office départemental de Seine-Saint-Denis réfute l'information l'attribuant à la rumeur.
Il n'en faut pas plus pour faire dire selon Le Figaro à un conseiller régional UMP de Seine-Saint-Denis, que "l'imbrication entre l'argent sale et le système légal peut être forte dans certains quartiers", laissant entendre qu'elle est si étroite que l'Etat devrait agir avec discernement, s'il ne veut pas trop perturber l'économie locale...