Pour la 5ème année, le Groupe Loiselet & Daigremont a présenté le 21 septembre les résultats de "l'Observatoire nationale du bien-être dans les immeubles", réalisé par Ipsos Observer (1) ; cette fois Benoist Apparu, secrétaire d'Etat chargé du logement a appuyé le point presse de sa présence. La livraison 2010 fait apparaître toujours une très forte majorité de résidants se sentant bien dans leur immeuble (84%), et plutôt
plus dans les immeubles placés sous le régime de la copropriété, mais une baisse de la part de ceux qui s'y sentent "tout à fait bien" (de 57 à 48%). Ils sont plutôt âgés de 50 à 64 ans (57%), propriétaires ou accédant à la propriété (68%), avec un revenu mensuel net du foyer de 2300 euros et plus (56%).
Les principales raisons de ce bien-être, relève le groupe Loiselet & Daigremont, restent essentiellement liées à la tranquillité et au calme (63%). La principale source de mal-être reste le voisin. 43% des personnes interrogées souffrent en effet du bruit et du comportement désinvolte de leur voisinage. Si les propriétaires semblent se sentir mieux dans leur logement que les locataires (94% contre82%), ces derniers ne semblent pourtant pas spécialement aspirer à devenir propriétaires à tout prix. Le désir de mobilité est de manière générale assez faible. Très peu ont l'intention de déménager dans les 12 prochains mois (moins de 30 %).
Toutefois, tous sont concernés par l'entretien et la gestion de l'immeuble (71%) et par la disponibilité des équipements et des services de l'immeuble (55%). Peu se plaignent spontanément de la gestion de leur immeuble, fait remarquer avec satisfaction le groupe Loiselet & Daigremont, qui gère un grand parc immobilier locatif et en corpopriété : 27% de ceux qui ne se sentent pas bien, c'est à dire moins de 16% de la population totale...
Quelques jours auparavant était publié un sondage (2) TNS Sofres pour Nexity (promoteur mais aussi grand groupe d'administration de biens) ; la première partie est un "baromètre de la vie des copropriétés", et de l'appréciation de leur fonctionnement et de leur gestion. Il révèle une entente très largement cordiale (63%) et même amicale (32%) des copropriétaires avec leurs voisins et bonnes ou très bonnes avec les autres copropriétaires (95%), allant même jusqu'à s'inviter les uns chez les autres (29% !), les interactions négatives étant très minoritaires (16%) ; il révèle aussi des interactions très fréquentes concernant les affaires de la copropriété, notamment avec les voisins...
Parmi les préoccupations relatives à la gestion, l'entretien courant de l'immeuble vient en n°1 (42%), juste avant le montant des charges (36%), la rénovation de l'immeuble (ravalement, toiture, ascenseur - 32%), la sécurité (25%) et les nuisances de voisinage (18%) ; la vie de l'immeuble, l'hygiène, les assemblées générales viennent loin derrière.
Le sentiment très majoritaire est la satisfaction quant au fonctionnement de la copropriété (85%) et à la qualité de l'immeuble (77 à 84% suivant les aspects) ; satisfaction aussi quant à l'information (84%).
La seconde partie est un "indicateur de confiance dans les syndics de copropriété". Il révèle un taux de confiance élevé dans les syndics (72%), mais aussi l'opinion largement partagée que les honoraires sont trop élevés (47% - part supérieure à ceux qui les trouvent "raisonnables", soit 44%) ; plus d'un copropriétaire sur 10 exprime le souhait de changer de syndic.
On y apprend qu'1 copropriétaire sur 4 préfèrerait un syndic bénévole (alors qu'1 sur 10 seulement est géré par un non-professionnel) ; près de 70% ont l'impression d'être gérés par une grosse société d'administration de bien. Les attentes concernent en premier lieu la gestion courante et l'entretien (50%), et la réduction des charges (49%), devant la rénovation (33%), la gestion des charges et des impayés (32%), et la gestion de la sécurité (24%).
51% ont une bonne image des syndics (seuls 13% ont une "très mauvaise" image), et ce taux de bonne image monte à 71% pour son propre syndic, qui donne satisfaction pour 75% des sondés, et est jugé "utile" à 81%. Les points forts sont la gestion de la santé et de l'hygiène (85%), l'organisation des assemblées générales (79%), la gestion de l'entretien général et celle de la sécurité (79 et 78%), ainsi que celle de la rénovation (gros travaux - 78%) ; le traitement des demandes, la gestion du voisinage (comportements incivils, bruit, etc.), la qualité des informations sur la vie de l'immeuble, et la gestion des charges et des impayés satisfont encore une large majorité (72 à 68%) ; pêche par contre le travail effectué pour diminuer les charges (47% de satisfaits). 72% estiment que leur syndic agit dans l'intérêt des copropriétaires, 71% qu'il est à l'écoute, 60% qu'il sait gérer les conflits...
A noter que 64% estiment tout de même qu'il ne pense qu'à gagner de l'argent...
(1) étude réalisée dans le cadre de Capibus, l'enquête multi-clients d'Ipsos menée toutes les semaines en face à face à domicile avec interviews assistées par ordinateur ; ont été interrogés 721 individus, âgés de 20 ans et plus, résidants dans des appartements, issus d'un échantillon national représentatif de 2000 individus âgés de 15 ans et plus, résidant en France Métropolitaine (sélection selon la méthode des quotas) - informations recueillies du 25 au 28 juin et du 2 mai au 6 juillet 2010
(2) TNS Sofres - 15 septembre 2010 : "Baromètre du vivre ensemble en copropriété" - réalisé à partir d'une enquête menée du 9 au 13 juillet auprès d'un échantillon national de 451 personnes propriétaires d'appartements au titre de leur résidence principale, issus du panel postal Métascope
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