Pour la 5ème année, le groupe d'administration de biens et syndic de copropriétés Loiselet et Daigremont, a fait réaliser par Ipsos son "Observatoire du bien-être dans les immeubles" : il révèle une fois de plus que les résidants des immeubles collectifs ne se sentent pas si mal de ne pas vivre en maison individuelle ; mieux : la proportion de ceux qui se sentent bien et très bien est passée en 5 ans de 82 à 86,5% !
Sollicité par le groupe, le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, n'a pas manqué de se féliciter de ces résultats, indiquent que "le confort de vie n'est pas réservé aux habitants de maisons individuelles", et qu'un immeuble est "un espace du vivre ensemble, où les gardiens ont une importance encore fondamentale. Cette enquête montre la réussite d'un mode de vie trop souvent caricaturé"... Il souligne aussi que "les personnes
les plus satisfaites sont à chercher parmi les propriétaires", saisissant l'occasion de rappeler que "cette France des propriétaires, c'est une des
priorités du Président de la République, et c'est aujourd'hui l'objectif du Gouvernement"...
Comme les années précédentes, les principaux facteurs de bien-être sont la tranquillité, la sécurité et le voisinage (cités par 57,9% des sondés), l'environnement (commerces de proximité, quartier, etc. cités par 39,3%),
la conception de l'appartement et de l'immeuble (30%), notamment le confort, la luminosité, l'exposition, la vue, un immeuble propre et entretenu. Les questions d'équipements (ascenseur, parking, garage, digicode) n'arrivent pas en tête de liste, mais ils restent tout de même importants.
A l'opposé, concernant les sources de mal-être, l'étude retient le bruit (6,6%), les mauvaises relations de voisinage (3,8%) et l'entretien des parties communes (3,2%)...
A noter qu'il y a un an, l'INSEE confirmait dans une étude (1) que depuis une trentaine d'années, de plus en plus de ménages étaient satisfaits de leurs conditions de logement. Pourtant, en 2006, 14 % des logements pouvaient être considérés comme inconfortables, soit parce qu'ils cumulent plusieurs défauts majeurs (humidité, mauvaise isolation, etc.), soit parce qu'ils sont surpeuplés. Du coup, l'étude révélait que le sentiment d'inconfort pouvait parfois différer de l'inconfort effectif du logement : ainsi, 10% des ménages vivent dans un logement inconfortable et en sont néanmoins satisfaits ; il s'agit plus souvent de ménages jeunes ou modestes. Par ailleurs, 3 % des ménages, bien qu'habitant des logements présentant peu de défauts et n'étant pas surpeuplés, sont insatisfaits. L'environnement direct de ces logements est en effet souvent dégradé (insécurité, pollution ou bruit par exemple).
(1) INSEE Première n° 1209, septembre 2008 : "Les jeunes et les ménages
modestes surestiment plus souvent le confort de leur logement"
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