Un gazon de qualité est un gazon qui est mélangé
de plusieurs espèces de graminées enchevêtrées
les unes dans les autres. C'est la composition finale
qui assure la pérennité du mélange,
certaines espèces présentant une croissance
rapide ou plus lente, d'autres ayant des aspects verdoyants
plus marqués ou exigeant plus ou moins d'entretien.
Le mélange doit absolument respecter l'environnement
du terrain à semer pour que les espèces
puissent se développer naturellement dans de
bonnes conditions. Les variétés de graminées
ont des besoins spécifiques qui exigent de prendre
en compte plusieurs critères. L'exposition du
terrain est importante selon qu'il soit ensoleillé,
ombragé ou encore sujet à un vent salin
de bord de mer. La composition du sol (terre argileuse,
sablonneuse, humide ou sèche) est primordiale.
Enfin le climat de la région n'est pas négligeable
pour choisir le gazon adapté.
Penser à l'usage du futur gazon
Le
choix des espèces dépend des caractéristiques
particulières à chaque résidence.
Par exemple, si le piétinement est envisageable,
mieux vaut opter pour des espèces moins fragiles.
De plus, même si le gazon adapté au milieu
naturel est plus résistant, son entretien est
nécessaire. L'aspect verdoyant d'une pelouse
toute l'année dépend d'un minimum en la
matière. La copropriété doit donc
réfléchir aux moyens qu'elle va y consacrer
et se renseigner sur les exigences des espèces
choisies pour garantir sa longévité. Deux
aspects sont incontournables. Tout d'abord, l'arrosage
dont la fréquence et l'importance dépendent
des conditions climatiques. La copropriété
doit réfléchir aux moyens matériels
et financiers conséquents.
Plusieurs solutions sont possibles : un concierge qui
accepterait cette nouvelle responsabilité ou
la mise en place d'un système d'arrosage automatique
par une entreprise spécialisée. Ensuite,
le gazon devra être régulièrement
tondu, en moyenne lorsqu'il atteint près de 8
cm. Là encore, la tonte sera réalisée
par le concierge équipé en conséquence
et qui fait office de jardiner ou bien une entreprise
extérieure spécialisée. L'entretien
du gazon ne s'arrête pas à la tonte et
à l'arrosage si la copropriété
souhaite une pelouse de qualité. Il faut prévoir
le désherbage et la destruction des mousses,
le ressemage des parties abîmées, et surtout
la scarification et l'aération du sol qui sont
nécessaires pour permettre à l'eau de
pénétrer, et aussi l'épandage d'engrais
azotés un an après la pousse au printemps
et à l'automne. Le recours à une entreprise
extérieure s'avère le choix le plus parcimonieux.
Le coût varie en fonction de la surface du terrain
à entretenir.
Un mélange de semences
Les
mélanges ont un intérêt certain.
Le but est de rassembler plusieurs espèces qui
poussent bien ensemble et qui présentent leur
développement maximum à des saisons différentes.
C'est la garantie d'un gazon de qualité. Généralement,
les mélanges comportent trois à quatre
espèces. Parmi les principales graminées
se trouve le ray-grass. C'est une espèce adaptée
aux piétinements par exemple autour d'une aire
de jeux, et qui résiste bien à une exposition
ombragée avec un faible entretien. Son apparence
est agréable à condition d'opter pour
des variétés de ray-grass récentes,
il reverdit vite après un été sec.
Son prix reste l'un des moins onéreux. Le fétuque
rouge traçante est une espèce assez pérenne
dont l'aspect vert est durable, mais qui s'avère
plus fragile aux piétinements. En revanche, sa
résistance à la sécheresse garantit
un aspect vert au gazon si sa proportion est majoritaire
dans le mélange avec les autres espèces
de graminées. Il existe plusieurs variétés
de fétuque rouge: la demi-traçante esthétique
et moins fragile sauf en période de sécheresse
longue, la gazonnante dont la pousse est plus lente
et qui jaunit facilement, la fétuque élevée
dont l'adaptation est reconnue, l'ovine durette qui
reste dense et ornemental mais fragile aux piétinements
et en hiver etc.
Compte tenu des caractéristiques de la résidence,
la variété de gazon la plus adaptée
sera composée par un mélange de plusieurs
espèces appropriées selon des pourcentages
différents. Il ne faut pas semer une seule variété
de gazon. Ainsi, pour un gazon sujet à de nombreux
piétinements, le mélange ray-grass et
fétuque élevée sera majoritaire.
Pour un gazon ornemental, les espèces de fétuque
seront privilégiées et le ray-grass exclu.
Pour un bord de mer, les espèces les plus résistantes
telles que l'Agrostide Stolonifère, etc.
Se faire conseiller par des pros
Les
enseignes commerciales proposent des mélanges
bon marché adaptés par exemple aux usages
spécifiques tels que " Gazon jeux ",
" Gazon sport ", " Gazon rustique ",
" Gazon ornement ", ou à l'exposition
ou à la nature du climat comme le " Gazon
sécheresse " ou le " Gazon ombre
Le mélange des espèces est indiqué
sur les boîtes ou les sacs de gazon. Il existe
également des gazons Label rouge qui apportent
une garantie de qualité supérieure aux
autres mélanges classiques. Les espèces
sont choisies pour leur performance à la destination
indiquée par exemple leur adaptation aux terrains
secs, la résistance au piétinement ou
un ornement esthétique
Ce qui peut ainsi
paraître une solution économiquement intéressante
ne l'est pas en réalité car mieux vaut
semer les espèces de graminées au bon
endroit. Ces produits " prêts à semer
" ne prennent pas en compte la nature du sol de
la copropriété ou les moyens qui seront
consacrés à son entretien. Dès
lors, il est prudent de se renseigner auprès
d'un professionnel. Qu'il s'agisse d'une enseigne spécialisée
en jardinerie ou d'un paysagiste, leur expérience
est a priori un gage de compétence. Quel que
soit son interlocuteur, la copropriété
doit savoir qu'un professionnel " sérieux
" privilégie les fondamentaux : de quoi
est composé le sol ? Quel est le climat (sec,
venteux, hiver rigoureux, bord de mer
)? quelle
est l'exposition du futur gazon? quels sont les moyens
prévus pour l'entretien ? Seules des réponses
précises à ces questions lui permettront
de choisir des espèces adaptées à
la résidence pour éliminer celles trop
fragiles aux conditions locales.
(Dossier
réalisé par Muriel Trémeur et Universimmo.com
pour Copropriété
et Travaux - n°9 printemps 2009) Pour s'abonner
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