Les foncières jouent le long terme
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Depuis deux ans, le marché physique de l'immobilier affiche une santé insolente. Mais la plupart des foncières n'ont progressé que modestement en Bourse. Aujourd'hui toutefois, alors que la croissance des loyers sur le marché se ralentit, ces sociétés patrimoniales, en raison du décalage dans la répercussion des hausses de loyers à leurs locataires lors des renouvellements de baux, disposent encore d'un potentiel important de hausse de leurs revenus. Cela d'autant que la crise immobilière a été pour certaines l'occasion d'opérer une profonde réappréciation de leurs patrimoines qui leur a permis de repartir avec une situation assainie. Sous la houlette de nouveaux dirigeants, les foncières se sont engagées dans une course à la rentabilité, menant de front opérations de promotion immobilière, arbitrages, investissements sur de nouveaux actifs tels que les centres commerciaux, développement d'offres de services adaptées aux exigences des entreprises utilisatrices de leurs locaux. Révélant leur capacité à optimiser la gestion d'actifs inaccessibles aux particuliers et à la plupart des institutionnels en raison de leur coût et de leur technicité, certaines foncières tels Unibail, Sophia ou Klépierre ont montré qu'elles peuvent non seulement constituer une alternative à un investissement physique, mais qu'elles apportent en outre une expertise spécifique...