Le Crédit Foncier et l'école de commerce ESSEC ont publié à nouveau leur indicateur semestriel, mesurant la capacité d'achat moyenne en nombre de m2 des primo-accédants, ainsi que leur marge de solvabilité, représentant la surface supplémentaire pouvant être achetée avec un taux d'effort maximum, c'est-à-dire avec des mensualités plus lourdes et une durée de prêt allongée (1).
Alors qu'au premier semestre 2000, la capacité d'achat était de 59 m2, elle est tombée à 48,4 m2 au second semestre 2005 (2) avant de se stabiliser à 48,8 m2. La légère hausse de 0,4 m2 (0,8%) s'explique, selon l'étude, par l'allongement de la durée des prêts (21,5 ans) et la hausse de la part du revenu consacrée au remboursement du crédit immobilier.
La marge de solvabilité, c'est à dire la différence entre l'achat moyen et l'achat maximal, est de 14 m2, un chiffre en baisse continue depuis 2000 où il était de 27,1 m2 et même par rapport au semestre précédent où il était encore de 16,6 m2 ! Cette baisse est évidemment la conséquence directe de l'explosion du prix de l'immobilier.
Ces moyennes cachent de fortes disparités régionales, dans l'absolu comme en évolution : ainsi l'Ile de France et la région Provence Alpes Côte d'Azur présentent toujours les plus faibles capacités d'achat (respectivement 40,9 et 42,7 m2). Et, c'est en Auvergne qu'elles sont le plus élevées avec des surfaces de 101,5 m2. Rhône Alpes enregistre la baisse la plus importante: -4,4%. En revanche, deux régions ont vu leur capacité moyenne d'achat augmenter au cours du premier semestre 2006: Poitou-Charentes (+0,2%) et Franche Comté (+0,4%). Pour les grandes agglomérations, Paris intra-muros, Nice et Marseille ont les capacités d'achat les plus faibles (respectivement 27,5, 34,9 et 45,7 m2). Et Bordeaux, avec 60,8 m2 passe devant Lille (60,5 m2) pour la capacité d'achat la plus élevée.
(1) Communiqué de presse : "Une capacité moyenne d’achat stable au premier semestre 2006 à 48,8 m², selon l’indicateur Crédit Foncier – ESSEC"
(2) Universimmo.com - En bref, 4/5/2006 : "La capacité d'achat pour un premier achat immobilier est en recul"
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