Les non-résidents ont investi quelque 6 milliards d'euros dans l'immobilier en France en 2005, indique une étude de Foncier Expertise, filiale du Crédit Foncier, publiée le 16 octobre. Ces investissements, en premier lieu motivés par l'attractivité de la France en termes de compétitivité des prix et de cadre de vie, sont en forte progression: ils étaient de 5,5 milliards d'euros en 2004 contre une moyenne annuelle de 2 milliards d'euros par an entre 1994 et 2000. Les prix ont en effet augmenté bien moins que dans les autres pays européens, sauf en Allemagne et en Italie. Ainsi, une étude du FMI citée par le Crédit Foncier montre que si les prix réels ont augmenté de 55% en France entre 1970 et 2003, ils ont fait un bond de 151% en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, de 184% en Irlande et de 218% en Espagne.
Les achats ont beaucoup porté sur les résidences secondaires : en 2003, 8% d'entre elles étaient la propriété de personnes domiciliées à l'étranger, soit 250.000 unités, dont un quart achetées par des britanniques.
Enfin, la création de la zone euro en 2000 a clairement marqué une accélération des flux des transactions émanant de non-résidents, poursuit le Crédit Foncier.
Les régions d'implantation les plus prisées des étrangers en France sont le Sud (Paca, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), l'arc atlantique (Bretagne, Basse-Normandie, Poitou-Charentes, Aquitaine) et l'Est (Alsace, Franche-Comté, Savoie). Un intérêt croissant est constaté pour le Limousin, la part des non-résidents ayant même en 2005réalisé 25% des achats dans la Creuse...
Le Sud-est est moins demandé, mais dans les Alpes-Maritimes les étrangers ont encore réalisé 20% des transactions en 2005.
Les acquéreurs sont majoritairement issus de l'Union européenne (90% - probablement grâce à la création de l’euro), les Britanniques dominant nettement les Suisses, les Italiens, les Allemands et les Belges : 2005, la moitié des transactions de non-résidents était effectuée par des acquéreurs venus du Royaume-Uni...
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