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Le radon responsable de 9% des décès par cancer du poumon en Europe
27/12/2004
Gaz radioactif d’origine naturelle, le radon est à prendre au sérieux : il serait en effet l’un des agents pathogènes du cancer du poumon, responsable de 9% d'entre eux ! Telle est la conclusion de travaux portant sur neuf pays européens que vient de publier la revue britannique British Medical Journal (BMJ).
Le radon est dégagé surtout par les sous-sols granitiques et volcaniques. Normalement émis en faibles quantités, il a tendance à s’accumuler dans les espaces clos, et doit donc motiver la vigilance à son égard dans les bâtiments.
Il accroît en particulier les effets négatifs du tabac. A exposition égale, le risque de cancer du poumon est, selon les auteurs de l'étude, environ vingt-cinq fois plus élevé pour les fumeurs que les personnes n'ayant jamais fumé ; surtout, il augmente proportionnellement à la concentration de radon dans les logements habités pendant une trentaine d'années avant l'apparition de la maladie, même lorsque la radioactivité due au radon est inférieure aux doses limites recommandées.
Ce gaz peut se retrouver dans des concentrations élevées dans l'air ambiant des logements, surtout au niveau du rez-de-chaussée ou des premiers étages, avec de fortes variations selon les régions.
Lorsqu'il est inhalé, le radon est la plupart du temps expiré immédiatement. Mais certaines particules peuvent se déposer sur la muqueuse des bronches, exposant les cellules à une irradiation.
Des études conduites sur des mineurs avaient déjà associé radon et cancer du poumon. Ce risque se voit confirmé pour une exposition à domicile au radon, selon une analyse portant sur 7.148 cas de cancer du poumon et sur 14.208 personnes n'ayant pas développé de cancer du poumon qui constituaient un groupe de contrôle.
La radioactivité du radon correspondait en moyenne à 97 becquerels par mètre cube (97 Bq/m3) au domicile des membres du groupe de contrôle, contre 104 Bq/m3 chez les personnes ayant souffert d'un cancer du poumon. Un becquerel correspond à une désintégration par seconde.
L'étude conduite par le Pr Sarah Darby (Oxford, Grande-Bretagne) a concerné neuf pays : Allemagne, Autriche, Grande-Bretagne, Espagne, Finlande, France, Italie, République tchèque, Suède.