Le ralentissement annoncé n'en finit pas d'arriver... L'OLAP (Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne) a publié ses premières estimations pour 2003 issues de l’enquête annuelle (les résultats définitifs sont annoncés pour juillet prochain, pour préparer l'éventuelle reconduction du décret de blocage qui s'applique à l'agglomération depuis plus d'une décennie) ; selon le communiqué, les loyers d’habitation du secteur locatif privé de l’agglomération parisienne ont augmenté en moyenne de + 3,6 % en 2003.
La hausse est moins forte qu’au cours des deux années précédentes : + 4,9 % en 2002 et + 3,9 % en 2001. Mais, pour le cinquième exercice consécutif, elle reste supérieure, d’une part, à celle de l’indice des prix à la consommation (+ 1,7 %) et, d’autre part, à la variation moyenne de l’Indice du Coût de la Construction (+ 2,5 %) constatée en 2003.
Le ralentissement observé est dû à la moindre hausse de l’Indice Insee du Coût de la Construction par rapport à l’année précédente, qui concerne presque quatre locataires sur cinq, et aux augmentations moins élevées appliquées à l’occasion des relocations en banlieue.
Paris, où la tension reste vive, se différencie cette année de sa banlieue. En effet, la fraction du parc qui a vu arriver un nouveau locataire en 2003 a enregistré une hausse de 6,7 % en petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), contre 10,4 % en 2002, et de 6 % en grande couronne (partie agglomérée des quatre départements périphériques), contre 7,4 % en 2002, mais de 10,5 % à Paris, en faible retrait sur les deux années précédentes : 11,9 % en 2002 et 11,4 % en 2001.
Ainsi, les locations se sont conclues en 2003 à un loyer moyen de 17,5 €/m² à Paris, de 13,2 €/m² en petite couronne, et de 11,3 €/m² en grande couronne.
Ces résultats provisoires illustrent un infléchissement de la tendance observée sur les années récentes dans l’agglomération parisienne, où seule la grande couronne échappait en partie à la tension du marché. Cette dernière a nettement reculé en 2003 en petite couronne alors que le déséquilibre persiste sur Paris intra-muros, avec des niveaux d’augmentation qui restent toutefois nettement inférieurs à ceux du début de la précédente décennie (+7% en moyenne en 1991 à Paris intra-muros contre moins de 4 en 2003...).
|