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Syndics : les affaires reviennent...
13/2/2004
Deuxième vague de procès pour les affaires de commissionnements illicites révélés en 1993-1994 (notre article de septembre 2002) : soupçonnés d'avoir perçu des ristournes des fournisseurs et entreprises de travaux qu'ils faisaient intervenir dans les copropriétés gérées entre 1990 et 1994, une vingtaine de syndics franciliens et une entreprise de l'Essonne, Technique Plastique, se sont retrouvés le 20 janvier dernier devant le tribunal correctionnel d'Evry pour une audience préalable à leur jugement les 29, 30 et 31 mars.
Selon l'un de ses anciens cadres dépité d'avoir été licencié, l'entreprise, de ravalement versait des commissions aux syndics qui lui confiaient un chantier, puis se dédommageait en surfacturant aux copropriétés les travaux effectués (de 5 à 10 %)...
Déjà en 2002 et 2003, une centaine de dirigeants d'entreprise et une trentaine de syndics (dont plusieurs se retrouvent sur le banc des accusés du tribunal d'Evry) ont été condamnés, pour des agissements semblables, à des peines de six à dix-huit mois de prison avec sursis et à des amendes de 10 000 à 200 000 euros par les tribunaux de Paris, Nanterre et Bobigny.
Interrogés par La Vie Financière, représentants de fédérations et dirigeants de grands groupes de syndics jurent que ces pratiques n'ont plus cours tout en reconnaissant leur existence à grande échelle auparavant : "garde à vue, fortes amendes, mauvaise presse... Les syndics indélicats savent désormais ce qu'ils risquent", estime Me François Genillon, avocat du CSAB (Conseil supérieur des administrateurs de biens), qui s'est dans un grand élan purificateur constitué partie civile.
Selon Christian Philipps, nouveau président de Gestrim, ces pratiques ont disparu à la faveur de la restructuration du secteur en grands cabinets et de la mise en place de contrôles internes. "Le non-respect de la loi provoquerait le départ immédiat du collaborateur incriminé", explique-t-il alors qu'un cadre de son groupe comparaît à Evry...
La Vie Financière n'en rappelle pas moins avec malice que certains réflèxes des professionnels ont la vie dure : à preuve l'incident que nous rapportions nous-mêmes créé par la Chambre francilienne de la FNAIM, elle aussi partie civile au procès d'Evry, qui a récemment informé par courrier ses adhérents du renouvellement d'un partenariat avec une entreprise spécialisée dans les équipements d'alarme : le texte fait état du versement d'une commission aux syndics recourant à ses services (notre brève) ! ...