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Immobilier : la région Ile-de-France promet 12.000 logements par an
17/9/2016
Valérie Pécresse, nouvelle présidente de la région Ile-de-France, s'engage résolument pour l'accélération de la construction de logements et, pour marquer le coup, prend la tête de l'Etablissement public foncier Ile-de-France (EPFIF). "Le marché est particulièrement tendu en Ile-de-France, 10% des familles sont mal logées et, autre conséquence de ces tensions, il n'y a que 47% de ménages propriétaires de leur logement, soit 10% de moins que dans les autres régions", a-t-elle déclaré à cette occasion le 15 septembre dans un entretien au quotidien Les Echos. Cette situation prive selon elle la région de talents. Et les jeunes ne sont pas mieux lotis, puisque la part de leurs ressources pour payer des loyers dans le secteur libre a doublé en trente ans.
Or "on ne construit pas assez en Ile-de-France, deux fois moins qu'en province", rappelle la présidente de région. Mais elle prend le contre-pied de son prédécesseur en souhaitant ne plus donner l'exclusivité du soutien de la région - près de 700 millions d'euros sur la précédente mandature - au logement social, mais aussi au logement intermédiaire et à l'accession à la propriété.
Regroupant les quatre établissements publics fonciers de la région depuis le 1er janvier dernier, l'EPFIF dispose d'un stock de 12 millions de mètres carrés. Le déblocage de grands projets prévus au schéma directeur de la région va lui donner la possibilité d'accroître ses ventes de 50% dans les cinq prochaines années. Ces terrains devraient permettre de construire 12.000 logements par an sur les 70.000 prévus par la loi sur le Grand Paris. Qui plus est, ils seront vendus à prix coûtant. Plus question, comme le faisaient certains établissements, de les réévaluer de 2,5 % tous les ans. Ces cessions devraient permettre à l'EPFIF d'accroître de 25% ses acquisitions de foncier au cours des cinq prochaines années.
La priorité ira aux terrains concernés par les projets du Grand Paris, les grandes opérations d'urbanisme ou des événements comme les Jeux Olympiques. "Le moment venu, les maires bâtisseurs pourront disposer d'une réserve de foncier à coût maîtrisé", affirme Valérie Pécresse. Surtout, la résolution présentée au conseil d'administration doit entériner un allègement des contraintes : plus question d'imposer aux maires des quotas de logements sociaux qui pouvaient atteindre 50% dans les programmes prévus sur les terrains qu'ils vendaient quand la loi prévoit 30% pour les villes ne respectant pas les 25% légaux. Certains maires n'arrivaient pas à boucler le financement des opérations. Désormais, Les villes au-dessus des obligations légales pourront construire le type de logement de leur choix et les autres s'en tenir à la loi. La région s'attend ainsi au déblocage de plusieurs opérations, favorisant un "équilibre entre le social et l'accession à la propriété à un moment où les ménages des classes moyennes ont du mal à acheter", selon Valérie Pécresse.