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Paris a lancé une nouvelle opération coup de poing contre les meublés touristiques
12/1/2016
La Mairie de Paris annonce avoir lancé, le 12 janvier, une vague de contrôles dans des immeubles du 6e et du 1er arrondissement de Paris, pour faire la chasse aux meublés touristiques illégaux. De très nombreux particuliers, et parmi eux des investisseurs propriétaires de plusieurs appartements semblent ignorer les sanctions encourues. La loi autorise un propriétaire à louer sa résidence principale jusqu'à quatre mois par an. S'il s'agit d'une résidence secondaire, ou d'un bien locatif, la location en meublé pour de courtes durées à ces clients de passage nécessite une affectation commerciale du logement, qui n'est accordée que si le demandeur apporte une "compensation", à savoir le retour à l'habitation d'une surface commerciale au moins équivalente, et dans certains secteurs supérieure. Très peu de particuliers le font, alors que Paris est devenu la première destination des clients d'Airbnb dans le monde, avec environ 50.000 logements parisiens proposés sur son site.
"Notre cible, ce ne sont pas les gens qui louent leur bien quelques jours par an pour arrondir leurs fins de mois, ce sont les multi-propriétaires qui proposent plusieurs logements sur les plates-formes de location et font de cette activité un véritable business en enfreignant la loi", a déclaré à l'AFP Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement. En mai, une opération similaire dans le Marais avait permis de contrôler 80 immeubles en trois jours.
Toujours selon l'AFP, Ian Brossat a également annoncé que la Ville de Paris allait se doter de nouveaux moyens afin de renforcer la surveillance du marché des locations touristiques de courte durée dans la capitale. L'équipe chargée de cette surveillance va passer de 20 à 25 contrôleurs. En 2014, les contrôles ont entraîné 20 condamnations représentant 560.000 euros d'amendes, ce qui semble peu pour le moment. L'amende moyenne est de 10.000 euros par logement, avec un plafond de 25.000 euros. C'est insuffisant car un logement proposé sur une plate-forme de location peut rapporter 1.000 euros par semaine. La maire de Paris va demander le quadruplement des amendes encourues afin que la sanction soit réellement dissuasive.
Face à des acteurs comme Airbnb, la mairie de Paris semble vouloir faire front commun avec d'autres grandes villes comme Madrid, Barcelone ou San Francisco, qui ont aussi engagé la lutte contre un phénomène qui se développe mondialement et qui accroît la pénurie d'immobilier réellement résidentiel dans les grandes métropoles urbaines. Une demande est pour le moment rejetée par Airbnb et ses concurrents : que soient bloqués par ces plateformes les utilisateurs qui proposent plusieurs biens sur leur site sans justificatif...