A l'occasion de ses 40 ans d'existence, l'Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM), structure de représentation de la gestion des fonds immobiliers non cotés, a fait un bilan florissant de la collecte des SCPI et OPCI, les deux principaux véhicules de placement intermédié dans l'immobilier. Ce secteur est notamment devenu incontournable pour le financement du parc immobilier locatif tertiaire : bureaux, commerce, plateformes logistiques, etc. Mais ces fonds d'investissement sont également présents dans le logement, souvent de gamme supérieure, mais aussi intermédiaire grâce aux SCPI de défiscalisation Robien, Scellier, Duflot et maintenant Pinel...
Les 166 SCPI et 216 OPCI (grand public et professionnels) pèsent aujourd'hui plus de 80 milliards d'euros de capitalisation et cumulent 7,5 millions de mètres carrés loués en résidentiel et dans le tertiaire.
Si ces véhicules connaissent aujourd'hui un tel succès, c'est qu'ils ont été en permanence adaptés aux contraintes et exigences des investisseurs, tant privés que professionnels, note le site spécialisé Pierrepapier.fr :création, en 2001, d'un marché secondaire basé sur la confrontation de l'offre et de la demande qui a apporté de la liquidité au marché des SCPI après la crise immobilière des années 90, création, en 2007, d'un nouveau véhicule d'investissement, les OPCI, qui a permis d'élargir l'offre de véhicules non cotés, transposition, en 2013, de la directive AIFM de 2011, qui aura permis aux SCPI classées dans les FIA (fonds d'investissement alternatif) de gagner en souplesse et d'acquérir la possibilité de détenir à leur actif des parts sociales de sociétés à prépondérance immobilière, de réaliser plus facilement des travaux de rénovation et de réduire le délai minimal de détention des immeubles ; ou encore, en 2015, dans le cadre de la loi Macron, la possibilité offerte aux fonds d'épargne salariale de détenir jusqu'à 30% d'OPCI, contre 10% précédemment, et l'élargissement de l'objet social des OPCI, qui peuvent désormais posséder des actifs mobiliers, accessoires à l'exploitation des immeubles.
L'ASPIM voudrait aller encore plus loin, afin de rendre les SCPI et OPCI plus largement éligibles aux différentes formes d'épargne longue, donner la possibilité aux fonds d'élargir leur périmètre d'investissement, par exemple aux résidences gérées pour étudiants et seniors où les besoins sont croissants, et ouvrir le "passeport européen" (qui permet déjà aux fonds destinés aux institutionnels d'être commercialisés au sein de l'Union européenne) aux fonds destinés au grand public...
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