L'immobilier ne profite plus de la baisse historique des taux d'intérêt des crédits ! Alors que la baisse des taux avait jusque là très largement alimenté la hausse des prix, les baisses actuelles jusqu'à des niveaux jamais atteints (2,38% en moyenne selon l'observatoire Crédit Logement/CSA de novembre) ont lieu alors que les prix dans l'ancien s'effritent et que ceux dans le neuf se stabilisent après avoir eux aussi cédé du terrain. C'est ce qui ressort de la dernière livraison mensuelle de l'observatoire LPI (les prix immobiliers)-Se loger, sur des données arrêtées à fin novembre. Rappelons qu'il est opéré, comme pour CLAMEUR par le professeur Michel Mouillart, de l'Université de Paris Ouest, sur une base de données de compromis et mandats de 1,7 millions de biens vendus (44,3% de maisons et 55,7% d'appartements), collectés auprès de 4.434 agences immobilières des réseaux CIMM immobilier, du Crédit Mutuel, adhérentes du SNPI (une des 3 grandes fédérations professionnelles) ou clientes de Se Loger ; Le Crédit Foncier, Gecina, Crédit Logement et Sogeprom complètent la liste provisoire des partenaires. Ce qui en fait aujourd'hui l'observatoire le plus fiable des évolutions les plus récentes du marché.
"La hausse des prix signés (en promesse de vente) constatée durant l'été a cédé la place à un recul plus rapide que le repli saisonnier habituel", indique le commentaire pour les prix dans l'ancien : baisse des appartements de 1,7% en 3 mois contre -1,3% "seulement" pour les maisons. Sur un an, les prix ont reculé globalement de 0,5% selon l'observatoire (-0,3% pour les maisons et -0,8% pour les appartements), mais la chute se ralentit car l'évolution était de -0,7% sur un an en novembre 2013.
Mais ce ne sont que des moyennes : à Paris, si les prix ont à fin novembre augmenté de 2% sur un an, ils baissent de 2,9% sur les trois derniers mois, et cette évolution risque de continuer dans les prochains mois dans la mesure où et les prix "affichés (prix demandés dans les mandats) sont eux-même encore en baisse de 2,8%. Le passage sous les 8.000 euros le m2 en moyenne n'est pas loin (8.099 euros fin novembre)... Une situation comparable est constatée à Lyon (respectivement +0,5%, -2,2%, et -1,5%) et à Toulouse (respectivement +0,8%, -2,6%, et -3,7%). Mais des chiffres de baisse encore plus forte sont constatés à Strasbourg (respectivement -3,1%, -2,5%, et -3,5%) ou à Lille (respectivement -4,4%, -5,2% et -9% !). A l'inverse, des grandes métropoles voient leurs prix progresser comme Bordeaux (respectivement +2,5%, -1,4%, mais +2,6%), Rennes (respectivement +0,6%, +3,8%, et +2,6%), Montpellier (respectivement +1%, +4,2%, et +3,6%) et même Nantes (respectivement -4,9%, mais +0,9%, et +7,5% !). Quant à Marseille, elle reste entre deux (respectivement -1,4%, +0,3%, et -1,8%). Globalement, il est constaté un recul des prix de l’ancien dans 64 % des villes de Province.
Quant au neuf, les prix baissent de 0,8% sur un an contre +0,4% à la même époque en 2013, mais cette baisse a tendance à se ralentir : l'évolution est de +0,8% pour les appartements et -0,1% pour les maisons.
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