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Prêts immobiliers : le robinet du crédit pas si ouvert qu'on veut bien le dire
16/4/2014
Taux d'intérêt extrêmement bas, établissements prêteurs se faisant concurrence pour s'attirer de nouveaux clients, baisse sensible des prix de l'immobilier, qu'attendent les acquéreurs pour faire repartir le marché ? Ce que les banques refusent d'avouer est aujourd'hui révélé à demi-mot par les courtiers en crédit : les banques sont prêtes à tout pour faire du crédit immobilier, mais pas à n'importe qui !
Certes, un candidat à l'emprunt peut aujourd'hui espérer négocier un prêt immobilier à un taux de 3% sur 15 ans et de 3,30% sur 20 ans (chiffres émanant du dernier baromètre Empruntis). Mais selon le courtier en ligne ACE Crédit, il semblerait que les banques n'appliquent pas à leurs critères d'octroi la souplesse dont elles font preuve en matière de taux. "Les conditions d'octroi des crédits restent relativement strictes et certains établissements bancaires ont même durci à la fois leurs critères et leur process d'analyse des dossiers des candidats à l'acquisition. Ainsi, chez ACE nous avons constaté un allongement sensible des délais de réponses", note ainsi le courtier.
C'est un secret de polichinelle : depuis plusieurs années, et singulièrement depuis la rechute de 2012, les prêteurs sont impitoyables avec les dossiers moyens. Plus spécifiquement en ce qui concerne l'investissement locatif, plus question de se fonder sur les revenus attendus de la location pour apprécier la solvabilité : il est aujourd'hui de notoriété publique que l'investisseur doit justifier de sa capacité de remboursement au moyen de ses revenus principaux ! Dans le contexte économique morose et l'effet récessif anticipé des restrictions de dépenses publiques annoncées, il n'est pas besoin de chercher plus loin les raisons de la baisse de l'investissement locatif : un financement plus difficile, s'ajoutant au manque d'appétence qui s'instaure à l'égard d'un immobilier sans espoirs de plus-values à court terme, pèse certainement plus lourd que le découragement qu'aurait occasionné chez les candidats investisseurs l'annonce d'un encadrement des loyers ou l'octroi de quelques droits supplémentaires au locataires...