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Des ascensoristes atterrés
23/5/2014
Les entreprises d'installation et d'entretien des ascenseurs font grise mine. si la profession a enregistré un chiffre d’affaires stable de 2,5 milliards d’euros en 2013, elle prévoit une nouvelle baisse de l’ordre de 5% pour 2014. A la clé, des effectifs également en régression régulière : 2.000 collaborateurs en moins depuis 2009 et risque de perte à venir de 2.000 emplois supplémentaires, si les travaux ne devaient pas se poursuivre comme initialement prévu. En cause : un début d’effet du recul de la construction neuve, et les commandes de mise en sécurité des ascenseurs antérieurs aux années 2000 qui ne viennent pas : le décret de juillet 2013, qui reportait à juillet 2014 l'échéance de la 2ème tranche de travaux et instaurait un moratoire sur la précision d’arrêt, sauf pour les établissements recevant du public (ERP), a interrompu la dynamique de mise en sécurité.
C'est en tous cas ce que pense la Fédération des ascenseurs, qui tenait conférence de presse ce 23 mai. A 5 semaines de la nouvelle date d’échéance de cette 2ème tranche de travaux, 85.000 ascenseurs, soit 30% du parc concerné par ces travaux restent à sécuriser. Impossible évidemment...
Les ascensoristes rappellent que seule la précision d’arrêt (hors ERP) est suspendue par le moratoire. Tous les autres travaux restent obligatoires au 3 juillet 2014. Ils rappellent également que la responsabilité des propriétaires mais aussi des entreprises et prestataires reste engagée en cas d’accident.
Ils recommandent aux propriétaires concernés d’agir au plus vite pour, au moins, lancer les travaux de la 2ème échéance en intégrant la précision d’arrêt lorsqu’elle est recommandée par l’ascensoriste et (ou) le bureau conseil. Pour cette mesure, les ascensoristes se prévalent d’un consensus entre tous les acteurs concernés (bailleurs, propriétaires, contrôleurs techniques, association de consommateurs, ascensoristes, et.) qui recommandant de rétablir cette mesure, source de 40% des accidents, tout en réduisant largement son champ d’application : 65.000 appareils restent concernés, au lieu de 150.000 et les coûts ont été réduits de 3 milliards initialement prévus à 600 millions d’euros. Il n'y a donc plus de raisons pour eux de tergiverser !
"Il s’agit d’aller jusqu’au bout de la mise en sécurité du parc qui a déjà permis de réduire de plus de 50% l’ensemble des accidents d’ascenseurs et renforcé la modernisation du parc", conclut le communiqué de la fédération ; "il s’agit aussi de se donner les moyens d’avoir des ascenseurs fiables et modernes quand les citoyens ont des exigences légitimes en termes de disponibilité, de bon fonctionnement des appareils et d’accessibilité des immeubles. Des enjeux clés de société qui répondent à un principe de réalité : le vieillissement de la population dont une grande partie voudra rester à la maison et se déplacer facilement"...
Pas sûr qu'ils convainquent les copropriétaires qui pour le moment traînent les pieds pour voter des tranches successives de travaux dont ils ne voient pas le bénéfice immédiat...