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Portrait social de la France et logement : des français plus endettés et des locataires davantage à la peine...
14/11/2013
Entre 2005 et 2011, l'endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse des crédits à l'habitat : C'est un des aspects saillants du nouveau "Portait social de la France" publié le 14 novembre par l'INSEE. Si la proportion de ménages endettés est restée stable - un ménage sur deux détient un crédit à la consommation ou immobilier, soit environ 14 millions de ménages en 2011 -, le montant moyen restant à rembourser au titre des crédits à l'habitat a crû de 58% entre 2005 et 2011. En cause bien entendu, la flambée des prix de l'immobilier. Mais le poids des remboursements mensuels pour les ménages est resté stable sur cette période. La hausse des prix a donc été financée par la baisse des taux d'intérêt et un allongement de la durée des emprunts, en particulier ceux des primo-accédants.
L'INSEE nous confirme es ménages endettés pour l'habitat sont essentiellement des ménages d'âge intermédiaire : l'acquisition de la résidence principal intervient en effet surtout en milieu de vie, les ménages les plus souvent endettés pour l'habitat étant ceux entre 40 et 49 ans, mais la proportion de ménages en début et en fin de cycle de vie endettés pour
ce motif a légèrement augmenté sur la période. Ces derniers se sont toutefois surtout endettés pour des travaux, ayant en général déjà remboursé leur emprunt pour la résidence principale. Entre 2005 et 2011, l'endettement pour gros travaux a augmenté de 5 points pour les 60-69 ans et de 4 points pour les 70 ans ou plus...
les ménages endettés pour l'habitat sont aussi ceux disposant d'un niveau de vie plus élevé que la moyenne. En 2011, plus de la moitié des ménages endettés uniquement pour l'habitat appartiennent aux deux derniers quintiles de niveau de vie, et leur part s'accroît avec le revenu. Ce sont plus souvent les cadres et les professions intermédiaires qui s'endettent pour l'immobilier. Par ailleurs, les couples avec enfant(s) sont beaucoup plus fréquemment endettés pour ce motif, l'acquisition d'un logement étant une étape importante pour ce type de ménage.
Autre aspect important : l'évolution du taux d'effort pour le logement. Les locataires du secteur libre comme les propriétaires accédants consacrent en 2011 plus du quart de leur revenu à leurs dépenses de logement. Mais ce n'est qu'une moyenne : parmi ces ménages, environ un sur cinq dépense plus de 40% de son revenu pour son logement ! Les ménages dont le taux d'effort est élevé sont le plus souvent retraités. De 2005 à 2011, le taux d'effort des locataires s'est accru de 2,5 points, tandis que celui des propriétaires reste stable.
Disposant de revenus supérieurs, les propriétaires accédants dépensent pour leur logement trois fois plus (13.700 euros annuels) que les autres propriétaires, et les locataires du secteur libre, avec une dépense moyenne
annuelle de 7.500 euros, près de 40% de plus que ceux du secteur HLM. Ces données viennent de l'enquête quinquennale "Budget de famille et ses évolutions" entre les éditions 2005 et 2011.