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L'Allemagne ne serait plus à l'abri de la hausse des prix et des loyers...
28/1/2013
Le coût du logement qui grimpe dans les grandes villes et commence à exclure les moins riches des centres-villes : alors que la France envie la sagesse de l'immobilier allemand, l'accès au logement est appelé à peser dans la course à la Chancellerie qui démarre. On parle même de "folie des loyers" (Mietenwahnsinn) ! Une étude récente de l'institut berlinois DIW atteste de cette envolée : le prix du mètre carré à l'achat a ainsi augmenté de 72% à Berlin (loyers: +28%), de 50% Hambourg (+23%) ou de 37% à Munich (+16%). La croissance de la population et des salaires ainsi que la faible construction de logements neufs donnent lieu dans certains quartiers à de véritables "remplacements de population". A contre-courant de la France, le volume de transactions sur le marché immobilier a augmenté de 25% en 2012. En décembre 2012, la Banque fédérale allemande s'est même inquiétée de la naissance d'une bulle immobilière, inquiétude partagée par plusieurs organismes privés (Allianz, Cushman & Wakefield, Immobilienscout). Même si tout le monde reconnaît que le caractère spéculatif est marginal et que les crédits hypothécaires n'ont pas explosé comme en Irlande ou en Espagne avant la crise. Certains craignent cependant que ce "boom immobilier" se transforme en une bulle, notamment si les banques, faute de rentabilité suffisante sur d'autres marchés, abandonne leur politique conservatrice en termes de crédits...
Le candidat SPD, Peer Steinbrück, en difficulté dans les sondages choisit pour sa campagne le terrain social - logement, retraites, précarité de l'emploi - et promet de réguler davantage les augmentations des loyers déjà encadrés (15% en quatre ans contre 20% maximum en trois ans aujourd'hui). La CDU, aujourd'hui au pouvoir, reprend une argumentation familière en France : alors qu'il existe déjà des mécanismes de régulation en place, dont cherche d'ailleurs à s'inspirer le gouvernement français, elle prévient qu'une "sur-régulation" des acteurs et notamment des bailleurs, conduira à un blocage du marché, ce qui augmentera in fine les prix.