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Comment l'UNPI justifie les locations indignes...
23/1/2013
Alors que plusieurs affaires choquantes d'exploitation indigne de micro-logements viennent de défrayer la chronique, comme la dernière en date d'une mère célibataire et son enfant expulsés par voie de fait illégale (changement des serrures) d'un taudis de 4m2 que leur propriétaire leur facturait depuis deux ans 200 euros par mois, l'UNPI (Union nationale de la propriété immobilière) qui revendique plus de 200.000 adhérents a livré son explication. Selon son président, Jean Perrin, invité sur Europe 1, "si on en est là, c'est parce qu'il y a un véritable problème et qu'il n'est pas traité ; dénoncer cette situation, c'est bien mais quelle est la réalité sur le terrain : on ne construit pas assez de logements dans les secteurs tendus donc il ne faut s'étonner que les gens cherchent des solutions". Et d'ajouter : "deuxièmement, il y a des gens qui s'entassent en Ile-de-France alors qu'il y a plein de logements vides dans de beaux secteurs de France, Saint-Etienne, Belfort. Souvent, ce sont des personnes qui ne travaillent pas, donc elles n'ont pas l'obligation d'être sur Paris. Il y a aussi un certain nombre de personnes qui ne sont pas forcément en situation régulière et qui sont prêtes à prendre n'importe quoi, dans n'importe quelles conditions. Il faut donc plutôt s'attaquer à ces causes", a-t-il conclu...
Réagissant aux informations parues dans la presse, la ministre en charge du logement a pour sa part indiqué réfléchir à des sanctions contre les propriétaires hors la loi, semble-t-il de plus en plus nombreux avec la crise et la difficulté d'accès au logement. Par exemple être obligés de reloger leurs locataires et s'il ne le font pas, la ville ou l'Etat le feront, mais aux frais du propriétaire !
Selon Christophe Robert, délégué général adjoint à la Fondation Abbé Pierre, cité par Le Figaro, "le phénomène croît depuis dix ans et se tend un peu plus chaque année". "20% des situations que je traite concernent des affaires de logement faisant moins de 9 m², ajoute Samuel Mouchard, chargé de mission à la Fondation Abbé Pierre, également cité par le même quotidien. "Et les loyers ne sont jamais anecdotiques: de 100 à 200 euros du mètre carré. J'ai vu des appartements de 5 m² loués à 500 ou 600 euros ! (...) La capitale compte un nombre très important de petites surfaces, que certains n'hésitent pas à louer à des tarifs exorbitants juste pour faire de l'argent"...
Rappelons qu'en application d'un décret du 31 janvier 2002, la location comme la mise à disposition à titre gratuit pour habitation principale de surfaces de moins de 9 m² est interdite. Le propriétaire risque des poursuites pour hébergement incompatible avec la dignité humaine. Il encourt cinq ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.