"Mission accomplie" ! Tel était l'essentiel du message délivré dans le discours de Gilles de Robien, ministre entre autres du logement, au Congrès de la FNPC (Fédération Nationale des Promoteurs Constructeurs) ce jour : en effet, depuis sa dernière rencontre avec les délégués de la fédération, il a pu faire état du fait que deux des principales demandes des promoteurs ont été satisfaites :
- "libération" du foncier, gelé par des élus locaux "tétanisés" selon lui par la loi "SRU" (loi du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au renouvellement urbains), dont les dispositions étaient "parfois exagérément restrictives, souvent mal comprises, mal interprétées, mal appliquées parce que mal expliquées" : elle a fait l'objet du volet urbanisme de la loi "Urbanisme et habitat" (voir notre brève), dont il reste à assurer le "Service après Vote", à savoir "d'expliquer, de faire comprendre ces nouvelles mesures aux élus locaux, aux services de l'État aussi"...
- incitations fiscales à l'investissement locatif : Gilles de Robien s'est étonné lui-même d'avoir pu obtenir de Bercy les moyens d'aboutir si rapidement !
Continuant de congrès en congrès à égrener les annonces, et un peu "à sec" après un congrès des HLM où il ne fallait pas en promettre, il ne restait plus au ministre à prodiguer que quelques bonnes paroles, acceptées de bonne grâce par une profession dont le moral est, contrairement à d'autres, au beau fixe :
- extension du régime "Robien" aux résidences de tourisme : pourquoi pas ? De toutes façons, il travaille avec le ministre du budget, Alain Lambert, à la relance de l'investissement touristique : "nos discussions sont constructives, comme toujours, je ne doute pas qu'elles aboutiront prochainement, mais vous comprendrez qu'aujourd'hui il ne serait pas correct que je vous en dise plus. Je pense aboutir avant la fin de l'année"...
- accès des promoteurs aux PLS (Prêts locatifs sociaux) : "j'ai donné des instructions à mes services pour que vous ayez désormais accès a ces financements comme je m'y étais engagé devant vous" ! Pas question au passage de le changer : "le PLS est aujourd'hui un bon produit reconnu comme tel", quant à simplifier la procédure d'obtention, pourquoi pas ?
- PLI (Prêt locatif intermédiaire) : il n'est pas compétitif par rapport aux prêts non réglementés ; le ministère fera "prochainement des propositions pour adapter ce produit pour le rendre plus efficace, là où il est indispensable, c'est-à-dire en priorité dans les zones tendues"...
Et de citer Sénèque qui disait "qu'il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va" !
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