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Pour Christian Baffy, avec la TVA à 5,5%, 60.000 emplois sont en jeu !
16/5/2003
Le président de la FFB (Fédération française du bâtiment) lance un cri d'alarme : "en 2004, à environnement institutionnel inchangé, le contexte économique et la suppression de la TVA à taux réduit conduiraient à la destruction de 60.000 emplois dans le bâtiment. Quant à la réhabilitation du parc de logements, qui accuse déjà de sérieux retards par rapport à de nombreux pays de l'Union européenne, elle connaîtrait un nouveau coup d'arrêt"...
Mesure d'une "lisibilité immédiate", la TVA à 5,5% sur les travaux dans le bâtiment a ôté son attractivité au travail noir, souvent qualifié en France de «sport national», et a permis selon la FFB de réinjecter depuis sa mise en place 2 milliards d'euros dans l'économie.
"Une frange nouvelle de clients aux revenus modestes, pour qui la TVA à taux plein restait rédhibitoire, peut aujourd'hui s'adresser à de vrais professionnels, au lieu de confier la peinture de son appartement ou la réfection de sa salle de bains à des travailleurs clandestins. Revenir demain à un autre taux de TVA pénaliserait en priorité ce segment de clientèle et, brisant un cercle vertueux, relancerait fatalement le travail noir, déjà favorisé par la réduction du temps de travail".
Le développement du marché de l'entretien-amélioration aurait généré par la TVA à 5,5 % un surcroît annuel de chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros pour les petites et moyennes entreprises du bâtiment qui se sont organisées pour y faire face en créant selon la fédération quelque 50.000 emplois permanents.
Cette déclaration intervient à un moment où l'incertitude quant au prolongement de la mesure au delà du 31 décembre 2003 est, malgré les pétitions de principe du gouvernement, à son comble, la Commission européenne soufflant le chaud et le froid : d'une part, ses services annoncent rapport d'évaluation global plutôt négatif sur l'ensemble des Etats membres augurant une non-reconduction du dispositif au-delà du 31 décembre 2003 ; d'autre part, ces mêmes services laissent filtrer l'idée que le logement - considéré comme un bien fondamental - pourrait être inscrit dans la liste des produits ouvrant droit, de façon pérenne et sur option des Etats membres, au taux réduit de TVA en application de la 6e directive communautaire...