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Les impayés augmentent dans les logements HLM
17/6/2010
l'information doit inquiéter car elle permet de mesurer les effets de la crise économique actuelle et notamment de la situation de l'emploi. Ainsi que le révèle l'Union sociale pour l'habitat (USH - ex Union des HLM), les impayés temporaires de loyers, c'est-à-dire de plus de trois mois, sont en augmentation : ils touchent 6,1% des occupants. Entre fin 2008 et fin 2009, ils ont progressé de 13%, a commenté à l'AFP le sénateur Thierry Repentin, président de l'USH. Selon lui, "la crise se ressent chez les 4,2 millions de ménages locataires dont 60% appartiennent au tiers le plus modeste de la population". Et comme la crise touche désormais également les personnes en CDI, Thierry Repentin souligne que "la majorité des organismes HLM prévoit une poursuite de cette tendance" des impayés temporaires durant l'année 2010.
En cause : la paupérisation croissante de la population vivant dans les HLM : 60% des locataires ont un revenu disponible inférieur à 1.129 euros par mois et par ménage ; et si l'on s'en tient aux personnes ayant emménagé depuis les trois dernières années, cette proportion augmente fortement, à 72,7%.
Jusqu'en 2009, le mouvement HLM avait réussi à maintenir le pourcentage d'impayés définitifs à seulement 1% du total (soit 120 millions d'euros par an), notamment grâce à l'action des travailleurs sociaux qui interviennent auprès des ménages dès le premier mois de loyer impayé. "C'est un taux qui est assez faible et qui relativise toutes les conversations de cafés du commerce qui considèrent que beaucoup profitent du système", estime Thierry Repentin, qui redoute cependant que ce chiffre augmente, en raison de la progression des impayés temporaires.
L'USH a également qu'en 2009, 98.000 logements sociaux ont été mis en chantier, dont 13.000 dans le cadre d'acquisitions-rénovations. Le reste, 85.000 logements neufs, résulte de l'augmentation des financements dans le cadre du plan de relance. A titre de comparaison, les mises en chantier de logements neufs n'étaient que de 58.000 en 2007 et 80.000 en 2008.
L'USH craint par contre les conséquences d'un désengagement de l'Etat à venir sur les futures mises en chantier.