Alors que le nombre de mandats de vente par cabinet se maintient à peu près depuis 2004, le nombre de promesses signées a poursuivi en 2008 la descente aux enfers entamée à partir du 2ème semestre 2007 : ainsi le nombre de transactions conclues par les adhérents FNAIM franciliens (un peu plus de 1.900 agences) n'est depuis la mi 2007 que le tiers de celui des périodes antérieures. Du coup, le volume d'activité a chuté de 50% en 2007 par rapport à 2006 et encore de 37% en 2008 par rapport à 2007. Au total, la chute est de 70% par rapport à 2005, année record il est vrai...
Les agences de Paris intra muros ont connu le même sort quoiqu'avec un peu de retard : après un sommet d'activité en 2006, leurs ventes ont n'ont chuté que de 30% en 2007, mais de 45% en 2008, soit au total une baisse de 56% en deux ans !
Une espoir tout de même chez les professionnels, depuis plusieurs mois à la diète : un léger frémissement semble se faire sentir début 2009 avec une timide réouverture du robinet du crédit : "on n'est peut-être pas sortis de la crise de l'immobilier, mais nous avons passé au moins celle des prêts immobiliers", se risquait à dire Marcel Ricard, président de la Chambre FNAIM de Paris-Ile-de-France.
Ce retournement brutal du marché n'a bien entendu pas été sans conséquence sur les prix, orientés globalement à la baisse, mais très modérément ; de nombreux secteurs ne sont que stabilisés, et des ilots de hausse continuent ici et là à résister : ainsi les 1er, 4ème, 7ème et 12ème arrondissements à Paris, et même quelques secteurs du 11ème ; ailleurs c'est la stabilité et aucune baisse n'est enregistrée intra muros, ni sur les moyennes hautes ni même sur les moyennes basses communiquées par les agents immobiliers adhérents. S'il y a moins d'étrangers, on assisterait à un timide retour des investisseurs...
Par contre, des baisses apparaissent ici et là dans les Hauts-de-Seine (ex. Levallois) et plus franchement en Seine-Saint Denis, dans les Yvelines (ex. Versailles), ou dans l'Essonne...
De la même manière, la Chambre francilienne de la FNAIM note que les loyers parisiens sont restés globalement stables, progressant à la relocation de l'équivalent de l'indice des loyers. Le loyer moyen au m2 est ainsi passé en un an de 23,82 euros le m2 à 24,30 euros.
Pour Paris, les dirigeants de la Chambre francilienne estiment à 8 à 9% la baisse moyenne globale à attendre entre les prix fin 2009 et ceux enregistrés au plus haut à la mi-2008. En petite, moyenne et grande "couronne", la baisse devrait être plus marquée, de 10 à 15%, voire 20% dans certains secteurs... Mais pas plus, selon Jean-Hervé Ruellan, administrateur de la Chambre, qui livre sa 20ème édition de l'Observatoire francilien de l'immobilier FNAIM : le marché de la région reste marqué par une forte pénurie, et pourrait repartir à la hausse à la première occasion ! Seul remède à long terme au déséquilibre structurel entre l'offre et la demande de logements : un développement accéléré des infrastructures de transports individuels et collectifs, seul de nature à permettre de créer de nouveaux espaces pour la construction...
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