A l'occasion de la 7e édition du Salon national de la maison neuve (ou "Choisir sa maison"), se tenant alors que le marché est tourmenté par la crise immobilière qui touche désormais l'hexagone, l'Union des maisons françaises (UMF), avec la collaboration de l'institut CSA, a présenté son premier baromètre autour de trois thèmes : les Français désirent-ils accéder à la propriété, les aides financières de l'Etat sont-elles suffisantes, et une maison "verte", oui mais jusqu'à quel prix ?
Partant du constat que la maison est "l'habitation idéale" pour 82% des français (source Credoc), l'objectif du baromètre était de mesurer combien d'entre eux sont aujourd'hui susceptibles de passer à l'acte d'achat ? Les résultats (1) révèlent qu'1 français actif sur 3 envisage de faire construire ou d'acheter une maison (35%). Cette intention se retrouve cependant principalement chez les jeunes, faisant dire aux auteurs du sondage qu'ils sont "l'avenir de la maison" : en effet, parmi les 35% prêts à concrétiser leur souhait de maison, ils sont 68% dans la tranche 18-24 ans, et 51% dans celle des 25-34 ans !
Par contre, la catégorie socio-économique ne joue pratiquement pas, au contraire de la situation géographique : ainsi, dans la région Nord seuls 22% des sondés expriment une intention d'achat, pouvoir d'achat faible oblige, pensent les auteurs du sondage.
Petit détail : les projets d'achats, s'ils sont bien réels, pourraient ne voir le jour, dans la plupart des cas, que dans 2 à 5 ans au mieux.
Par ailleurs, à la question "selon ce que vous en savez, diriez-vous que l'Etat propose des aides financières suffisamment intéressantes pour inciter à accéder à la propriété ?", 64% estiment que les aides proposées par le gouvernement ne sont pas assez intéressantes, dont 75% dans la tranche des 25-34 ans. Soit les mêmes qui sont majoritaires à envisager l'achat d'une maison...
Dernier thème du baromètre : la "maison verte" est une priorité pour 84% des sondés. Mais la "conscience» du problème de l'avenir et du développement durable" bute sur le prix qui reste un lourd problème.
Inaugurant le salon, la ministre du logement, Christine Boutin, a essayé de rassurer sur l'état du marché immobilier, reconnaissant "un certain tassement", notamment pour les primo-accédants. Elle a réitéré ses attentes de son "grand plan de relance" pour l'immobilier, en fait sa loi de mobilisation qui commencera à être débattu le 14 octobre prochain au Parlement. Ainsi que son souhait de faire passer certains projets qui n'ont pas reçu l'arbitrage du gouvernement, notamment la TVA à 5.5% dans les zones tendues, ainsi que des mesures dérogatoires pour libérer du foncier appartenant à l'Etat et qui pourrait être utilisé pour des constructions nouvelles. Rappelant son attachement à la maison à 15 euros par jour, elle a annoncé qu'au 12 septembre, 2.998 projets étaient entérinés...
(1) Enquête réalisée les 27 et 28 août 2008, sur un échantillon représentatif de 1.007 personnes avec un focus spécial sur la France active (Français de 18 ans et plus, hors retraités et inactifs).
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