L'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), fédération de chambres départementales et régionales de propriétaires revendiquant 250.000 adhérents, a présenté le 9 septembre son 3ème Livre Blanc sous le titre interrogatif "La crise du logement est-elle finie ?", induisant que la crise du logement est peut-être déjà finie, au moins sur une partie du territoire. "La crise du logement est à double sens. Certes les locataires peinent à se loger à Paris, mais dans d'autres villes, ce sont les propriétaires qui ne trouvent pas de locataires", déclare son président, Jean Perrin ; le Livre blanc recense en effet pas moins de 27 départements touchés par des phénomènes de vacances et où il serait inutile de continuer à construire (Deux-Sèvres, Tarn-et-Garonne, Lot, Rhône, Belfort, Moselle, Hautes-Pyrénnées, Tarn, Landes, Lot-et-Garonne, Gers, Gard, Ariège, Vienne, Corrèze, Haute-Marne, Jura, Hautes-Alpes, Cantal, Allier, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Hérault, Charente-Maritime, Haut-Rhin, Aisne). Il s'agit notamment de secteurs où de nombreux programmes immobiliers ont été réalisés et dans lesquels les particuliers ont massivement investi en vue de louer. Du coup, les investisseurs ne trouvent pas preneur ou revoient leurs loyers à la baisse. Un phénomène qui évolue également vers d'autres régions. Par exemple, "à Lyon les petits logements se louent facilement mais les grands restent vides". Pour Jean Perrin, c'est le début d'une "récession locative"...
L'UNPI formule aussi 39 propositions pour résoudre la crise du logement là où elle sévit ; elle revendique un rôle économique et social des bailleurs privés, et réclame comme un moyen efficace de susciter une offre nouvelle de logements un secteur totalement libre qui soit affranchi des contraintes de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs, ainsi que la création d'un statut du bailleur privé avec trois régimes : libre, conventionné privé et social privé, ce dernier étant exonéré de toute taxation sur le revenu (comme les HLM sont exonérés d'IS, précise le Livre blanc…).
L'UNPI s'élève sans surprise contre la nouvelle taxation des revenus fonciers pour financer le RSA, contre la suppression de la caution, contre une "GRL" obligatoire qui ne serait financée que par les bailleurs et les contribuables, etc. Elle prône aussi en, copropriété une facturation directe des charges locatives par les syndics aux locataires, l'autorisation de pratiquer des charges forfaitaires pour les postes de dépenses qui ne dépendent pas de l'occupation...
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