C'est ce qui ressort des chiffres de l'INSEE sur la consommation des ménages en 2007 : la part des dépenses que les ménages consacrent au logement, à son chauffage et son éclairage progresse encore pour atteindre 25,4% de leur consommation, après 25,1% en 2006. Ce poste représente selon l'INSEE 75% des dépenses "pré-engagées", sur lesquelles les ménages peuvent difficilement arbitrer à court terme. La part de ces dernières dans le revenu disponible brut des ménages continue ainsi de progresser, mais à un rythme moins rapide : elle atteint 28,4% en 2007, soit +0,3 point, alors que la hausse était de 0,7 point en 2005 et +0,6 point en 2006.
En valeur, les loyers (hors aides au logement) augmentent sur le même rythme qu’en 2006 (+7,0%). Cette stabilité résulte d’une légère accélération en volume (+3,5% après +3,3% en 2006) et d’un léger ralentissement des prix (+3,4% après +3,6%), qui s’explique par une décélération concomitante de l’indice de référence des loyers (+2,7% après +2,9% en 2006) et des loyers dans le secteur libre lors des changements de locataire.
La baisse de la consommation de chauffage et d’éclairage s’amplifie : −2,8% en volume en 2007 après −0,2% en 2006. Selon l'iNSEE, ce sont les températures très clémentes des premiers mois de l’année qui contribuent au recul des dépenses de chauffage. En outre, les prix ralentissent avec la moindre hausse des cours du pétrole et l’appréciation de l’euro : +0,4% pour les combustibles liquides après +10,4% en 2006 et +5,1% pour le gaz après +14,2%. La modération des prix et des volumes sur ces postes constitue le principal facteur de ralentissement sur l’ensemble des dépenses pré-engagées.
En 2007, les achats d’équipements du logement ont continué à augmenter, avec +3,6%, après +2,5% en 2006. En particulier, les achats de meubles accélèrent (+3,4% après +1,0% en 2006)...
(1) Insee Première n°1192 - mai 2008
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