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Publication du décret de report de la 1ère échéance des travaux de sécurisation des ascenseurs
31/3/2008
Plusieurs fois annoncé et retardé pour des raisons inexpliquées, le décret reportant au 31 décembre 2010 l'échéance de la première tranche de travaux de sécurisation des ascenseurs fixée initialement au 3 juillet 2008 est enfin publié au Journal officiel du 30 mars 2008.
Cette publication intervient alors que le magazine Que Choisir, organe de l'UFC (Union fédérale des consommateurs) ait dénoncé à son tour les abus des ascensoristes, tentés de profiter plus que de raison de la manne que leur procure l'obligation de tous les propriétaires d'ascenseurs de procéder à des travaux de sécurisation en trois étapes d'ici au 3 juillet 2018 : à partir d'une étude sur plus de 450 devis relevés partout en France, l'UFC a pu mesurer l'impact financier de la rénovation de sécurité, évaluée à 6 milliards d'euros aux ménages (22.000 euros par ascenseur), soit près du double de ce qui était annoncé lors du vote de la loi du 2 juillet 2003, dont toute la nouvelle réglementation découle !
Mais surtout, l'étude montre que pour chaque poste de rénovation, il apparaît entre la valeur médiane et la moyenne des 30% des devis les moins chers des écarts de prix allant de 28% à 82% selon les postes ! Par exemple, pour un même nombre d'étages et une même charge d'appareil, le coût de remplacement de l'armoire de commande va de 7.800 euros à 12.500 euros... Selon l'UFC, qui met en ligne un kit de négociation (1), les ascensoristes arrivent aussi à imposer aux copropriétaires des prestations qui vont bien au-delà de l'impératif réglementaire. Tel le remplacement d'une serrure de porte palière allant de 25 euros à 1 275 euros selon que l'on retienne une serrure simple ou un système sophistiqué.
Autre reproche : les devis présentés par les ascensoristes mélangent des travaux qui relèvent de l'impératif réglementaire et des travaux facultatifs !
L'UFC dénonce notamment le manque de concurrence dans le secteur des ascenseurs, puisque quatre entreprises (Otis, Schindler, Koné et Thyssen) se partagent 90 % du marché, et maintiennent de fait les clients captifs par la spécificité des pièces installées afin qu'une entreprise ne capte pas le contrat de maintenance d'un appareil qu'elle n'a pas mis en place...
Le désserrement du calendrier de la rénovation - trop serré, ce qui a déséquilibré le marché et fait grimper les prix - devrait favoriser un retour au calme et permettre aux propriétaires d'immeubles et aux syndicats des copropriétaires de négocier en meilleure position...