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850.000 logements sociaux à remettre à niveau énergétique
12/2/2008
C'est l'estimation du comité de pilotage du "Grenelle de l'environnement" sur la remise à niveau énergétique des logements du parc social HLM et SEM) les moins performants. Piloté par le directeur général de l'ANRU, Philippe Van de Maele, ce comité a pour objectif de faire passer les logements "passoires" en classe C des diagnostics de performance énergétique (entre 91 et 150 kWh) le plus rapidement possible. Sur les 850.000 logements étudiés, 100.000 sont en classe G, 150.000 en F et le reste en E. L'économie en fin de programme est estimée à 7 milliards de kW/h et un million de tonnes de CO2 par an, pour un coût entre 10.000 et 15.000 euros par logement !
La plus grande difficulté viendra de ce que 450.000 de ces logements sont reliés à des réseaux de chaleur, soit du bailleur, soit de la ville, ce qui suppose sans doute un réexamen complexe des contrats, des objectifs de performance, et une évolution de la production d'énergie vers des solutions durables...
Le recours à des partenariats public-privé est évoqué, par exemple en confiant la maintenance d'un immeuble ou d'un groupe d'immeubles à un acteur privé qui financerait les travaux d'économie d'énergie et se rétribuerait, non pas sur les économies d'énergie, dont le temps de retour est trop long, mais contre création et vente de nouvelles surfaces habitables, comme cela se fait aux Pays-Bas.
Au delà, le financement du traitement de ce parc immobilier impliquerait l'Etat, avec des financements de type Palulos, et les collectivités locales. Les certificats d'économie d'énergie, pour lesquels se pose la question d'un quota réservé au logement social, seraient également mobilisés. Enfin, les bailleurs sociaux contribueront, en recourant à l'emprunt mais aussi en fonds propres, quitte à se retourner vers leurs autorités de tutelle (les collectivités pour les offices, les actionnaires de référence pour les ESH) qui verraient leur patrimoine valorisé par les travaux faits sur les immeubles.
A noter aussi que 300.000 de ces logements sont situés dans les quartiers faisant l'objet d'une opération de rénovation urbaine sous l'égide de l'ANRU : parmi ceux-ci, 90 à 100.000 sont appelés à être démolis, et 150.000 doivent déjà faire l'objet d'une réhabilitation lourde prévue dans les conventions ANRU. Il ne reste donc que 100.000 logements environ environ à financer...