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Campagne de l'ADEME en faveur des répartiteurs des frais de chaleur : l’ARC dénonce une supercherie !
10/7/2007
Une étude menée pour la France par le Syndicat de la mesure sur 4200 logements, dont les conclusions ont été fortement médiatisées le mois dernier par l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), estimait possible de réaliser jusqu'à 22% en moyenne d'économies d'énergie dans les immeubles dotés de chauffage collectif (et même 33% dans le parc non-HLM !), grâce à la pose de compteurs individuels de chaleur, en fait les "répartiteurs de frais de chauffage" rendus obligatoires sous certaines conditions par une loi du 29 octobre 1974 et un décret du 31 décembre 1979, textes tombés quelque peu dans l'oubli pendant la période d'énergie bon marché qui y a succédé...
Trop beau pour être vrai ? Nous avons exprimé notre scepticisme, qui rejoint celui des associations de consommateurs et des administrateurs d'immeubles, notamment les syndics de copropriété, en particulier à cause du coût de ce type de compteurs et du manque de fiabilité de leur utilisation pour la répartition des charges. L'ARC (Association des responsables de copropriété), association de consommateurs précisément spécialisée dans la copropriété est allée plus loin et a cherché à connaître les détails de l'enquête présentée, et dénonce aujourd'hui une véritable "supercherie" à laquelle se serait livrée le syndicat de la mesure, évidemment intéressé, et à laquelle elle accuse l'ADEME de s'être prêtée !
D'une part en effet l'étude n'indiquerait pas comment a été construit "l’échantillon" des logements équipés de compteurs utilisé pour démontrer un différentiel de coût énergétique par mètre carré de 33% entre logements équipés et non équipés (comment être sûr que n'ont pas été pris seulement les meilleurs résultats ?), et aucune donnée n’aurait été fournie par les sociétés de comptage qui ont fourni les chiffres sur l’âge des immeubles ni leur degré d’isolation, rendant ainsi impossible de conclure que le différentiel tient aux répartiteurs, puisque les performances énergétiques des immeubles sont inconnues...