Ils sont fournis par le réseau des quelque 750 agences immobilières Laforêt, qui constate notamment une baisse tendancielle de l'offre de biens : 18 biens à vendre en moyenne par agence sur Paris, contre 80 dans les années 1990, et 72 biens par agence en région contre 250 en moyenne dans les années 1990.
Le réseau Laforêt note aussi une baisse de 15% du nombre d’acheteurs par rapport au premier semestre 2006 ; du coup, sur Paris, les offres de négociation sont passées à 4 % (contre 3,5 % au dernier trimestre 2006) et en région, elles atteignent 6 % (contre 4,5 % au dernier trimestre 2006). L’effet direct de cette augmentation du pourcentage de négociation est selon le communiqué de limiter la hausse des prix, qui ont selon les agences Laforêt augmenté de 1% à Paris au cours des trois premiers mois de l’année 2007, soit un rythme annuel de moins de 5%. Les quartiers Est de la capitale sont en stagnation, ceux des quartiers Centre et Ouest, qui avaient connu une hausse plus faible en 2006, ont progressé de 1 à 2 %. Les prix de l’Est de la capitale étant trop proches de ceux de l’Ouest, l’acheteur se déplace. Un effet de balancier que l’on constate aussi dans d’autres villes, les quartiers les moins attractifs ayant connu une hausse trop rapide au cours des trois dernières années.
Sur l’ensemble des régions françaises, les prix sont en hausse de 0,5 à 1 %. Seule la Normandie enregistre une légère baisse, de même que le prix des maisons en Midi-Pyrénées et sur la Côte d’Azur.
Selon Laforêt, l’attentisme à l’approche des élections n’a aucun effet sur la résidence principale : seules les résidences secondaires se trouvent très légèrement touchées par ce phénomène. À Paris, les délais de vente sont passés à 61 jours, contre 57 l’année dernière à la même période. Dans les autres régions, les délais ont augmenté d’une semaine, passant de 71 à 77 jours. Cet allongement de la durée des transactions est dû essentiellement à la durée des négociations entre vendeurs et acheteurs pour s’accorder sur le bon prix.
Les dirigeants du réseau Laforêt ne croient cependant pas que les prix baisseront en 2007 : selon eux, les acheteurs ont simplement compensé la hausse de ces deux dernières années en achetant des surfaces plus petites ; ainsi, la surface moyenne d’achat est tombée de 61 m2 au premier trimestre 2006 à 59 m2 au premier trimestre 2007...
Par ailleurs, l’attrait du marché français, notamment auprès des Européens, est sensible aux agents immobiliers Laforêt : les étrangers étaient présents dans 8 % de leurs transactions en 2006, et les dirigeants du réseau pensent que ce chiffre devrait atteindre 15 % dans 5 ans. Si cet engouement est souvent basé sur des critères objectifs (prix souvent inférieur à celui pratiqué dans leur propre pays…), il répond aussi à un effet de mode : être propriétaire d’une maison ou d’un appartement en France serait semble-t-il très "tendance" !
Autre raison de ne pas craindre une désolvabilisation des acquéreurs : l'achat d'un nouveau bien est dans plus des 2/3 des cas financé par une revente dans 67 % des transactions. De leur côté, les primo accédants bénéficient des prêts à taux zéro et de l’aide des familles... Du coup, comme tout le monde, les dirigeants du réseau Laforêt pensent que le seul élément qui pourrait venir troubler la bonne santé du marché immobilier serait une hausse de 2 à 3 points des taux d’intérêts, ce qui est peu probable...
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