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Edward
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9 réponses

Posté - 02 mars 2002 :  13:52:28  Voir le profil
Ce decret risque d'avoir des effets catastrophiques sur la location des petits biens a Paris, surtout en raison de ses precisions sur le minimum de superficie. D'un cote, les proprietaires-bailleurs de studios et de chambres de bonnes se voient severement exposes a la mauvaise foi d'un locataire, qui pourrait louer une petite studette de moins 8,9 m2 (avec un hauteur de 2,2m) avec tous les conforts sanitaires et autres a l'interieur de l'appartement et en bon etat, a un loyer parisien typique de 2200F tcc et ensuite prendre en justice son proprietaire immediatement (sans meme debourser un sous s'il beneficie de l'aide juridique pour les demunis) et faire baisser son loyer jusqu'a 600F/ mois par un juge grace au 0.1 m2 qui manque a la superficie de l'appartement. (D'ailleurs, j'imagine que des groupes comme DAL ont toute une armee d'avocats prete a exploiter cette situation!!) De l'autre cote, de nombreux locataires de bonne foi sont tres contents de louer un tres petit studio, car il est moins cher relativement aux autres studios et suffit a leur besoins. Malheureusement, le proprietaire, tres vulnerable maintenant, ne saura trier le bon grain de l'ivraie, et il aura tendence soit a retirer son bien du marche, soit a vendre (qui est-ce qui voudra l'acheter?), soit a agrandir son bien et le louer a un prix du marche (c.a.d. beaucoup plus cher). Donc, a longue terme, tout le monde est perdant a cause de cette precision sur la superficie. D'ailleurs, a decreter des minimums de hauteurs et de superficeies ne discrimine-t-on contre les plus petits??? Prenons un bien tres mansarde (pas atypique a paris) avec une superficie au sol de 15m2, mais seulement 7m2 carres avec une hauteur sous plafond superieur a 2,20m. Plus le locataire est petit, plus l'espace utilisable est grand. D'ailleurs, il y a des appartements mansardes qui peuvent etre amenages en sorte que tres peu d'espace soit reellement perdu a l'usage (e.g. en posant une kitchenette ou un bureau a l'endroit mansarde). C'est le premier pas vers l'evacuation d'une grande partie des etudiants moins aises de Paris! Bien sur qu'il y a aussi des familles nombreuses dans les lieux exigues dans le bassin parisien!! Dans un pays ou\ plus d'une famille sur quatre est hebergee par le gouvernement, il faut faire le menage et vider les HLM de ceux qui ont des moyens de vivre ailleurs, et accommoder ceux qui en ont reellement besoin.





Edward
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joseph
Nouveau Membre

1 réponse

Posté - 02 mars 2002 :  17:53:57  Voir le profil
C'est une honte ce que vous dites!
L'etat doit decreter tous les normes de salubrite et les imposer, autrement le locataire n'aura pas la capacite, vis-a-vis son bailleur, d'exiger la remise en etat de son logement. Ce decret est un grand pas en avant!

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thoveyrat
Pilier de forums

8410 réponses

Posté - 04 mars 2002 :  15:25:52  Voir le profil  Voir la page de thoveyrat
Le problème — et je sais que là-dessus, je ne vais pas être tout à fait d'accord avec Universimmo — c'est que dans le cas d'un logement trop petit, la mise en conformité n'est souvent pas possible.
Je prends l'exemple de la chambrette que mon mari occupait à Paris lorsqu'il a retrouvé du travail et que nous ne pouvions ni louer un appartement "familial", ni déménager. Il y avait l'eau chaude (très chaude : possibilité de faire de la semoule ou des Minute Soup') et froide, et un WC sur le palier. La chambre était propre (repeinte récemment) avec un vrai Velux et des meubles corrects (lit, table, fauteuil, table de nuit, armoire). Le propriétaire, sympa et honnête. Mais elle ne faisait que 5m² au-dessus d'1m80. Seule solution pour le propriétaire, s'il veut pouvoir continuer à louer son bien : acheter le cagibi contigu à un copropriétaire, qui ne manquera pas de lui en réclamer une somme exorbitante. Résultat : ce bien risque fort d'être retiré de la circulation, et dans notre cas, si mon mari n'avait pas pu trouver un bien à louer bon marché, il n'aurait pas pu accepter le travail proposé, et n'aurait peut-être pas du tout retrouvé de travail.
Autre exemple : un chômeur de famille modeste, qui avait trouvé à louer un dessous d'escalier Bd Saint Germain à Paris pour 500f par mois... tout ce qu'il pouvait payer. Il ne s'estimait pas floué!
En revanche, pour ceux qui ont un bien "juste aux normes", il va probablement y avoir une flambée des prix.
Les seuls qui vont être contents dans cette affaire, ce sont les copropriétaires de l'étage au-dessous de là où logeait mon mari, des racistes qui harcelaient une étudiante chinoise locataire d'une chambre, ou mon mari parce qu'il ouvrait le robinet le matin et le soir... Ils n'auront pratiquement plus personne à l'étage au-dessus!
En fait, il serait bon que le gouvernement précise non seulement dans quels cas la location est malgré tout possible, et comment le propriétaire pourra être assuré de ne pas être poursuivi (attestations du locataire, justificatif de domicile ailleurs?), sachant que s'il y a des familles nombreuses dans des chambres de bonne, c'est rarement avec l'accord du propriétaire (même s'il en existe qui pratiquent sciemment des loyers dissuasifs, que seules des personnes "avec un très mauvais dossier" accepteront).

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Edward
Nouveau Membre

9 réponses

Posté - 07 mars 2002 :  21:59:02  Voir le profil
Je vois par le ton de votre article le plus recent, que Universimmo, comme bien d'autres Francais, s'entete a moraliser le sujet des solutions aux logements insalubres. Malheureusement, a vouloir faire l'inquisition a tous les proprietaires mecreants qui louent des biens qualifies d'insalubre, on contribue a polariser le debat et nous eloigner d'une solution reelle. Il faut rechercher, sans montrer de doigt avant de discuter, une solution PRAGMATIQUE qui reunit d'une maniere equitable les interets des proprietaires et des locataires.
A entendre le discours en France, malheureusement si abondant en ideologie, et si sterile en solutions concretes et praticables, on se croira encore sous l'emprise des haines de pseudo-classes de la Revolution francaise! Le proprietaire, comme le locataire, n'est ni ange ni demon-qu'on le veuille ou non chacun poursuivra ce qu'il percoit etre son interet personel.

Il faut convaincre, par l'incitation fiscale ET par les reprimandes de la justice evidemment, qu'il est non seulement dans l'interet du locataire, mais aussi du proprietaire lui-meme a ameliorer son bien. Le gouvernement actuel semble agir de maniere contradictoire actuellement: d'un cote, par son effort insidieux de preparer la generalisation de la regime micro-foncier, qui dissuade tous les petits proprietaires de se lever le petit doigt pour les moindres travaux de renovation (car desormais ils ne seraient plus reellement deductible!); de l'autre cote, le gouvernement reproche a certains proprietaires de ne pas investir l'argent necessaire dans leur bien loue pour le mettre aux normes sanitaires. Allez comprendre!!!!



Edward
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thoveyrat
Pilier de forums

8410 réponses

Posté - 08 mars 2002 :  09:57:49  Voir le profil  Voir la page de thoveyrat
<>
Précisément, non : l'Inquisition découlait précisément du souhait de ne pas faire de généralisation abusive et de protéger d'un pouvoir temporel déjà généralisateur, des personnes ayant commis des crimes ou portant des atteintes à la vie en société. Ce sont Voltaire et consort qui l'ont "réinventée" pour les besoins de leur cause (et de leur porte-monnaie, ils étaient bien payés pour cela). Mais Universimmo n'est pas un firoum historique...
Non, tout simplement, même les meilleurs gouvernements — je pense à Villèle et aux Demoiselles ariégeois(es) — ont tendance à établir des lois générales quand ils perçoivent un besoin vaste et insatisfait, et on s'aperçoit après coup que cela aggrave les choses dans tel ou tel cas...
Par ailleurs, la généralisation du microfoncier me semble excellente si elle s'arrête là. Pas seulement dans mon cas personnel (je vais économiser quelques centaines de francs, entre le récapitulatif fiscal du gestionnaire et les 40% de déduction à la place des 34% que j'aurais pu déduire...) mais aussi parce que le microfoncier n'est plus irrévocable pour une certaine durée : ce sont les frais réels qui le sont pour cinq ans. Donc, si vous faites des travaux, vous passez en frais réels pour cinq ans... même si cela me semble un petit peu long. Et cela devrait nous économiser des fonctionnaires des impôts pour le tri de tout ça! Enfin, là aussi, je rêve...
enfin, si le gouvernement ne revoit pas sa loi sur les logements de faible surface, je serai en effet amenée à penser qu'il fait de l'idéologie imbécile. Mais que faire avant les présidentielles... Tiens, voilà une onzième proposition pour Universimmo!

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universimmo
Administrateur

3522 réponses

Posté - 08 mars 2002 :  16:53:06  Voir le profil  Voir la page de universimmo
Nous pensons qu'il faut cesser de considérer que les propriétaires qui louent des logements insalubres ou de la taille d'un placard à balais, souvent à des prix exorbitants, font oeuvre de contribution à la crise du logement ! Dans un pays comme la France, il ne doit plus y avoir pénurie, et s'il y en a, ce n'est certainement pas de cette manière qu'il faut la combattre mais en encourageant l'investissement locatif dans des logements de qualité où les gens puissent vivre et élever leurs enfants dignement, quitte à encourager et financer une offre sociale et des mécanismes pour ceux pour qui les produits du marché libre ne sont pas accessibles...
Les propriétaires qui louent des logements "indignes" profitent de façon souvent éhontée de la pénurie et de l'absence de ces mécanismes au détriment de tous ceux qui pour une raison ou pour une autre ne remplissent pas les conditions requises pour accéder à ce marché libre : étudiants sans famille fortunée certes, mais surtout immigrés sans papiers, personnes à situation précaire vivant de petits boulots payés "au noir", etc.
Laisser ces populations se faire exploiter est certainement le meilleur moyen d'éviter d'agir pour remédier à la pénurie d'une part, et pour aider ceux qui en ont besoin d'une part !


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thoveyrat
Pilier de forums

8410 réponses

Posté - 08 mars 2002 :  17:47:59  Voir le profil  Voir la page de thoveyrat
Je crois que nous pourrions trouver un terrain d'entente sur la cause de tous ces maux.
En effet, si l'on excepte les familles d'immigrés dont vous parlez (personnellement, je n'en ai jamais vu dans des chambres de bonne; j'ai vu des immigrés dans la même situation que nous, mais pas de famille; je sais qu'il en existe, mais quel nombre?) : qu'est-ce qui pousse tous ces gens à sacrifier le confort le plus élémentaire à la situation géographique, car c'est bien de cela qu'il s'agit? c'est qu'ils travaillent beaucoup, et ne peuvent se permettre de rentrer tous les soirs en banlieue! C'était le cas de mon mari, c'est aussi le cas de bien des étudiants sérieux (il y en a! J'ai été "taupine" et je sais de quoi je parle! Chaque jour la moindre minute est comptée!) ou qui travaillent pour payer leurs études. Or, si vous allez dans un lycée, une fac ou une école parisiens, la plupart du temps vous n'avez pas de place en internat ou en foyer, et la chambre de bonne est la seule solution... Le problème ne vient pas des propriétaires de chambres de bonne, il vient de la concentration d'activité à Paris et en région parisienne. Elle est proprement monstrueuse! Je sais bien que Paris compte deux fois moins d'habitants que Tokyo (mais les Japonais sont si disciplinés, dit-on...) ou São Paulo (mais les riches y vont au travail en hélicoptère — 10 min de trajet de Morumbi aux quartier d'affaires — et les classes moyennes font 4 heures par jour de trajet en bus privé, les pauvres se contentant de bus publics déficients et peu sûrs), mais c'est déjà une taille insensée. Et je pense que c'est là la cause de la pénurie de logements au centre, et de la durée des transports. Etait-il vraiment nécessaire de construire un "pôle universitaire" à La Défense? Certes, ses étudiants sont riches et s'offrent sans problème des studios dans le quartier, mais ils alimentent la pénurie! Bref, déconcentrons l'activité en France! L'ESCP, hors de Paris! Les ministères, hors de Paris!

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Edward
Nouveau Membre

9 réponses

Posté - 13 mars 2002 :  10:37:27  Voir le profil
Je suis encore un peu perturbe par l'apparente manque de veritable connaissance de terrain d'Universimmo: Je vous encourage d'aller prendre le Particulier a Part. et assister a quelques rendez-vous de locations de studettes et chambres de bonnes sur Paris: Je parie, de mes experiences anterieurs, que vous tomberez sur une personne sur cinquante qui cherche a louer un tel bien pour sa famille entiere. Je crois que vous essayez de plier une realite bien plus nuancee aux exigences de votre pretendue conscience politique et sociale. Qu'il y ait, dans les banlieux de Paris, de tres nombreuses personnes vivant dans des logements insalubres, je m'en doute, mais dans ces cas-la, c'est tres rare, que ce soit l'exiguite des lieux qui pourrait les rendre invivables. Disons, en ce qui concerne les chambres de bonnes et les studettes, que ce serait dommage d'enlever ces biens du marche pour le mauvais usage qui en est fait (et souvent a l'insu meme du proprietaire comme thoyverat a signale) dans moins de 10% des cas, a la grande prejudice de l'autre 90%! D'ailleurs, toutes les familles modestes qui pourraient toucher des aides de la CAF, doivent louer un bien d'au moins 8m2 au sol (1.80m de hauteur) pour les percevoir!!!! Est-ce que cela a reduit en quoi que ce soit le nombre de logements indecents???? Non-puisque le probleme est ailleurs. Il n'a rien a voir avec l'exiguite en soi. (Il est aberrant par exemple que le CAF ou la mairie (dans le cas des refugies?) continuent a payer pendant des annees une partie du loyer d'une famille vivant dans une chambre d'hotel!!!-Dans un pays avec un parc de HLM deja gigantesque, on devrait etre en mesure a heberger tous ceux qui en ont le plus besoin!!!)

En face de la rigidite des lois de location, qui sont censees proteger le locataire meme, les proprietaires ont malheureusement tendance a s'arc-bouter et refuser de s'engager dans un contrat de location avec un locataire qui aurait seulement un CDD, ou une salaire au SMIC, de peur que, comme ils sont dans une situation finaciere precaire, ils risqueront de se retrouver sans ressources et le proprietaire, sans le soutien juridique de percevoir les loyers ou expulser le locataire. Dans la hierarchie socialisee qu'est la France, ces lois qui sont censees proteger le locataire, et, en effet, protegent les privilegies qui sont DEJA bien loges, mais excluent de maniere brutale tous ceux qui sont tout en bas de l'echelle socio-economique de l'ascension a un logement decent.

En ce qui concerne les chambres de bonnes en question, je propose que le gouvernement incite les proprietaires a installer tous les conforts sanitaires a l'interieur de l'appartement, en accordant une deduction fiscale de 150% des frais de travaux, tant que le proprietaire s'engage a louer son bien pendant encore trois ans. Voila peut-etre une maniere d'ameliorer la vie de ceux qui habitent des petites surfaces, d'une maniere bien palpable!!!

Edward
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malechka
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218 réponses

Posté - 13 mars 2002 :  19:09:38  Voir le profil
Moi je propose une vérification plus sérieuse des attributions et un suivi rigoureux des revenus des familles logées en H.L.M.
Il me semble que « ces privilèges acquis » à certaines personnes et mêmes personnalités sont de l’ordre d’un « régime bananier»
Octroyer des déductions fiscales aux propriétaires particuliers pour palier à un problème d’ordre national est pour le moins extravagant surtout en mentionnant « un parc de H.L.M déjà gigantesque ».
Il est vrai que certaines de nos institutions pourraient éventuellement mettre sur le marché les centaines d’appartements réservés à des privilégiés en les aménageants par exemple en studios pour les étudiants avec pourquoi pas une convention avec les universités ! (Il est vrai que pour cela il faudrait que certains ministères puissent être capables de faire le recensement de leurs biens… ! ! !) .


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thoveyrat
Pilier de forums

8410 réponses

Posté - 14 mars 2002 :  09:25:17  Voir le profil  Voir la page de thoveyrat
S'il est vrai que la plupart des chambres de bonne à Paris n'est pas louée par des familles mais par des étudiants, des cadres en déplacement ou au chômage (il faut avoir une adresse à Paris! mais on ne vas pas vérifier l'étage), il faut tout de même savoir que les aides au logement peuvent être versées, à titre dérogatoire, même dans le cas d'une surface inférieure aux normes, mais seulement pour une durée de deux ans. C'est d'ailleurs très bien en soi : cela permet, du moins en théorie, à une famille en train de sortir de l'exclusion, d'avoir un domicile tout court avant d'avoir un domicile décent. Encore faudrait-il que cette famille puisse effectivement de reloger dans ce délai (deux ans devraient même être une exception et la règle de quelques semaines à quelques mois). Là, on touche au problème de la gestion des organismes HLM évoquée par Edward comme par Malechka.
Il ne me semble pas qu'il faille chasser les locataires HLM devenus aisés de leurs logements, ce pour des raisons de mixité sociale (c'est un objectif "à la mode", mais pour une fois je suis d'accord ). Seulement, à l'heure actuelle, au-delà d'un certain seuil de revenus, ils paient un surloyer de 20% (je simplifie).
Or, ces 20%, d'une part sont parfois faibles eu égard à la différence de loyer avec le secteur libre (si le logement est de qualité correcte), d'autre part vont directement dans la caisse des organismes HLM, ce qui les incite à choisir pour locataires des gens susceptibles de dépasser rapidement les plafonds de ressources pour se voir demander un surloyer; déjà qu'ils ont tendance à raisonner, en termes de garanties, comme des bailleurs privés (peut-être parce que certains ont des services de recouvrement peu efficaces, mais je ne sais pas si c'est lié).. Alors, depuis quelque temps, il y a des commissions départementales d'attribution des logements sociaux, je ne sais pas ce que cela va donner. Il y a aussi une réelle volonté, dans les textes réglementant les prêts sociaux les plus récents (PLUS), de prendre en compte dès le départ des objectifs d'une réelle mixité sociale, avec des quotas de 10% des logements (si je me souviens bien) à des locataires plus aisés, et de 30% à des locataires dont les ressources ne dépassent pas les plafonds.
Mais d'une part, il y a encore trop de familles "laissées pour compte" (trop loin des fameux 60%, ou bien juste au-dessus, ou bien aux revenus trop précaires). D'autre part, je suis désolée qu'encore une fois il faille (est-ce si sûr?) faire de la réglementation tâtillonne (et nécessairement inadaptée à certaines réalités locales), au fond parce que les organismes HLM ont acquis une logique propre qui diverge des objectifs du "logement pour tous".
Mais là, on entre dans un débat "de fond" et plus général, sur le pouvoir, les responsabilités qu'il donne (c'est bien joli de laisser leur "indépendance" aux administrations, mais le pouvoir existe en soi et implique des devoirs, et y renoncer signifie que l'on n'accomplit pas ces devoirs), et la déresponsabilisation générale de tout ce que notre pays compte de pouvoirs. Nous sommes structurellement dans une situation bien plus sclérosée qu'en 1789, et ne nous sentons même plus de possibilité de recours à un roi pour réformer les corps intermédiaires devenus inopérants... de l'air!

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Edward
Nouveau Membre

9 réponses

Posté - 14 mars 2002 :  10:16:18  Voir le profil
Je n'etais pas au courant de cette derogation aux contraintes de superficie. En effet, je trouve que c'est une bonne chose pour les raisons que vous indiquiez. Il sera pourtant interessant a voir si le CAF sera oblige de mettre ses regles en accord avec le decret sur l'insalubrite.
Je suis aussi plutot d'accord avec le principe de mixite sociale, et reconnais comme vous que l'administration des HLM est devenu un corps a part, (la plus grande entreprise immobiliere de la France), qui ne semble plus se reconnaitre dans son role social. Selon ce que j'ai lu dans la presse recemment, il s'engage pourtant dans l'achat d'appartements separes au sein des coproprietes, ce qui pourrait permettre une mixite sociale, sans que le contribuable soit oblige a contribuer au loyer d'un locataire 'social' qui gagnerait autant ou plus que lui!
Je suis plutot d'avis pourtant que les HLMs doivent etre consideres comme une solution provisoire de logement, et que les gestionnaires des HLMs devraient essayer de reintegrer les locataires dans le parc prive dans les cinq ans apres leur arrive pour faciliter l'acces d'autres gens plus necessiteux au logement social.

a longue terme, il faudra considerer les HLMs comme une solution de logemen


Edward
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thoveyrat
Pilier de forums

8410 réponses

Posté - 14 mars 2002 :  10:51:25  Voir le profil  Voir la page de thoveyrat
Les HLM ne sont pas une solution de logement provisoire, à quelques exceptions près (PLA-I ou plus encore logements foyers, sauf ceux pour personnes âgées ou handicapées). En tous cas, pas plus que n'importe quel autre logement locatif. Cela dit, il faut bien constater une mobilité nettement moins grande dans le parc locatif HLM que dans le parc locatif privé, en dehors même des congés signifiés par le bailleur (non motivés par une faute du locataire).
En ce moment, je me demande s'il ne serait pas bon d'appliquer un surloyer plus élevé pour les locataires restés en place, par exemple depuis plus de dix ans. Il ne faut pas cependant que cela soit dissuasif, ni que cela empêche les locataires d'épargner pour leurs vieux jours, puisqu'ils ne seront pas propriétaires de leur résidence principale, ou pour le devenir.
Mais s'ils ne peuvent pas se loger dans le parc locatif privé, que peuvent-ils faire d'autre que de louer en HLM? Vous savez, il est extrêment risqué pour un ménage modeste d'acheter son logement, sauf s'il est certain d'y rester au moins quinze ans, i.e. en fait dans les années qui précèdent la retraite (et encore, à condition de bien prendre en compte la baisse de revenus consécutive à la retraite, donc de "lisser" les prêts en conséquence; or la plupart des salariés modestes ne savent pas à quel âge ils prendront effectivement leur retraite ou seront mis en préretraite; ou alors, d'avoir un apport personnel important et de n'emprunter que peu, sur une durée assez faible). En effet, un salarié qui accède à la propriété voit baisser considérablement son allocation de logement, et en parallèle augmenter ses charges (taxe foncière, etc). De plus, si l'usine qui faisait vivre sa ville ferme, comment pourra-t-il revendre sa maison pour aller travailler ailleurs? Il est "coincé" : ne pouvant accepter un emploi ailleurs, il reste chômeur, au bout d'un moment les assurances ne jouent plus, il ne paie plus ses mensualités, la commission de surendettement constate qu'il est insolvable et son bien est vendu aux enchères pour une bouchée de pain, et il reste encore endetté. Certes, c'est le "scénario-catastrophe", mais il y en a tant!

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Mariam
Pilier de forums

296 réponses

Posté - 18 mars 2002 :  12:00:52  Voir le profil  Voir la page de Mariam
Permettez-moi de réagir à cette idée, philanthrompique s'il en est, du "surloyer à la durée d'habitation". Elle me paraît illogique.

Les objectifs initiaux des HLM étaient (et sont) de loger des personnes aux revenus modestes (et non pas uniquement des "cas sociaux" au sens large), dans une situation de difficulté économique temporaire (crises politiques, décolonisation) ou structurelle.

Historiquement, je ne crois pas que les bailleurs sociaux aient été créés dans le but de réinsérer des personnes en grave difficulté sociale et économique. Ils n'en avaient (et n'ont toujours pas) la capacité, d'ailleurs. Donc pourquoi diable demander une solidarité supplémentaire aux locataires "modestes" envers les locataires "très sociaux" ?

Le fait que je trouve convergent avec votre analyse, c'est celui selon lequel de plus en plus de bailleurs sollicitent les fonds "sociaux" des collectivités, soit-disant pour "restaurer un climat humain", "faciliter l'insertion par le logement de leurs occupants", etc. C'est la vaste gabegie de cette fin de siècle, à savoir que le bailleur social n'a pas la capacité structurelle d'exercer une réelle activité sociale au sein de son parc.

A partir de là, on peut tout demander à son bailleur social : qu'il nous réinsère par le logement, qu'il nous trouve un job, qu'il fasse le manége dans les cages,; qu'il nous construise une belle villa tous frais payés...

Faudrait-y-pas éclaircir un peu les rôles des diverses sociétés émanant de collectivités locales ? N'oublions pas aussi le côté politique du HLM, et ses électeurs faciles à gagner avec des petits cadeaux (qui du reste sont souvent liés à des obligations du bailleur !!!!)...

Mariam
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bluesy
Contributeur senior

87 réponses

Posté - 18 mars 2002 :  16:08:52  Voir le profil
Tout ce que je peux dire est qu'il faut arrêter de pleurer quand on est propriétaire !!! Vous propriétaires sont bien les derniers à faire quelque chose pour améliorer la vétusté des biens que vous louez! (et je sais de quoi je parle vu les soucis que j'ai moi même avec mes proprios!!)..
Facile de pleurer "oh mais que la loi est méchante avec nous" alors que dans la majeure partie des cas, vous faites tout pour!!!
Ma proprio pleure de voir son appartement dans ce t état et pourtant n'y a pas mis les pieds depuis plus de 10 ans !!! Bien fait pour elle, et je mets tout en oeuvre actuellement pour qu'elle respecte ses engagements jamais tenu !!!la justice va même m'y aider!
Quand on ne prend pas soin de son bien, c'est facile de faire en sorte que les locataires participent (retenu de la caution, ça vous idt quelque chose?)...
Alors oui aux lois qui pour une fois ne font pas la part belle à ceux qui ont du fric,et à ceux qui croivent impunément que faire n'importe quoi c'estg la loi....
Propriétaires de la France entière, pleurez ensemble, vous ne pourrez plus dorénavent faire subir toutes les saloperies possibles à vos locataires (qui eux paient et respectent leur engagements!)..il était tems que nous locataires ayons notr emot à dire, et notre droit à faire respecter...
Et ne parlons pas que des chambres de bonnes par pitié, parlons aussi des 40 m2 laissés à l'abandon, parlons aussi de ces appartements dont les membres de la fonction publique ne veulent pas (j'ai un voisin "fonctionnaire" qui paie 3200 FF deloyer au lieu d'un F3 "publique" à 2400 FF!!!) Et parlons enfin de ces villes ou il n'y a aucun logement d'urgence....
Locataires de tous accabits ne creuvons pas la gueule ouverte en tendant la jour mais faisons valoir nos droits (comme nos propios savent si bien le faire quand ça les arrangent!!)
ET arrêtons aussi d'entraver la location, avec 8500 FF/ mois et 7 ans d'ancienneté il me faut encore mes arents pour louer à 2900 FF / Mois, tout dans l'immobilier est du délire pure, et c'est insupportable...Aidons un peu les locataires bon dieu!


gaelle
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Edward
Nouveau Membre

9 réponses

Posté - 18 mars 2002 :  20:31:34  Voir le profil
Si vous n'avez qu'a fulminer/injurier/diaboliser contre les proprietaires, c'est clair que vous n'allez pas avoir des bons rapports personnels avec votre proprietaire!!! Je suis locataire et proprietaire-je connais les deux cotes et je peux vous dire qu'il ne sert a rien a faire des generalisations grossieres sur l'ensemble des bailleurs. Evidemment, comme partout ailleurs, dans la societe il y a des gens peu scrupuleux, mais de la a sortir un tels discours...


Edward
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Mariam
Pilier de forums

296 réponses

Posté - 25 mars 2002 :  19:00:08  Voir le profil  Voir la page de Mariam
Peut être peut-on, pour calmer les discours, envisager également la complexification des diverses obligations et mesures incitatives qui sont imposées ou proposées aux propriétaires (et au locataire, tant qu'on y est).

Qui aujourd'hui, à part un professionnel patenté, peut être à même de maîtriser cet embrouillamini de "oui mais", de "il faut", de "vous devriez"... du financement de travaux à la tenue de la location, de la mixité dans l'attribution à la réforme des contingences de la copropriété, tout devient d'un compliqué !!!

Quel est donc le propriétaire pouvant prétendre offrir un service parfait à ses locataires ? Quel est le locataire pouvant prétendre maîtriser toutes ses obligations ?

Avec ou sans mauvaise foi, le propriétaire (et le locataire) est souvent un peu largué. Et qu'est-ce qu'on fait, quand on est largué ? On crie, car celui qui aura crié le plus fort obtiendra gain de cause. Trop de loi tue la loi, moi j'vous dis. On en revient à la loi de la jungle.

Mariam
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thoveyrat
Pilier de forums

8410 réponses

Posté - 25 mars 2002 :  20:36:56  Voir le profil  Voir la page de thoveyrat
Ben oui, c'est le problème général du droit romain : on est obligé de rentrer dedans (car il est supposé absolu donc inadaptable), or le droit c'est carré mais pas les gens, donc ça fait mal dans les angles, alors on fait des "approximations", mais ça, c'est exactement la définition de la quadrature du cercle : ça n'existe pas. On complexifie sans arrêt, sans avoir conscience de ce que le droit romain ne pourra jamais être humain. En plus, il est incompatible avec les autres types de droit. C'est un peu pareil avec le libéralisme : incompatible avec tout, "efficace", en tous cas prétendument universel, et bouffant tout sur son passage, mais incapable de vivre sans croissance... Que fera-t-on quand le monde entier sera libéral, et que le libéralisme s'effondrera?
Bon, je crois qu'on sort un peu du débat, et puis je crois que j'ai déjà écrit quelque chose dans ce goût-là.
Bref, les lois s'ajoutent aux lois et on n'est pas près d'en sortir.

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Rafik
Contributeur débutant

23 réponses

Posté - 16 avr. 2002 :  21:50:24  Voir le profil
Avec cette loi, au lieu de condamner directement les marchands de sommeil, les exploitants de la misère, le gouvernement met tout le monde dans le même panier.

A l'pproche des présidentielles, on lance des lois sans qu'elles soient réellement réfléchis pour tous les cas de figure présentés.

C'est cela faire de la politique ?

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