DOSSIERS GENERAUX
La lutte contre les blattes (plus connues sous le nom de cafard)
La lutte contre les blattes (plus connues sous le nom de cafard)
Chaleur, nourriture, humidité et pénombre, c’est la recette préférée de la plupart des blattes, terme générique utilisé par les professionnels, le cafard faisant partie de la famille des blattes. C’est un insecte lucifuge, qui déteste et fuit la lumière. Ayant une activité crépusculaire et nocturne, les blattes prennent possession des cuisines, des salles d’eau, des gaines techniques, et plus globalement de tous les recoins, plus ou moins sombres, humides et mal ou pas entretenus.
La chasse aux insectes est néanmoins plus large, elle concerne également les traitements contre les puces, les fourmis, les mouches et les moustiques.

(Dossier réalisé par Gérard Guerit pour Copropriété et Travaux)


Blattes, maladies et allergies

Les blattes ont un besoin vital d’eau et sont omnivores. Elles se nourrissent de toutes matières animales et végétales. À partir d’un seul point d’infestation, elles peuvent en quelques semaines proliférer dans l’ensemble d’un bâtiment. Elles s’introduisent à l’intérieur d’installations, machines, tableaux de commandes, appareils ménagers… Elles peuvent y provoquer des dégradations, des courts-circuits, voire être à l’origine d’incendies.
Elles souillent les denrées alimentaires avec leurs excréments et véhiculent des germes pathogènes responsables de nombreuses maladies et affections diverses : gastro-entérites, tuberculose, salmonellose et sont à l’origine de nombreuses allergies.
Pour toutes ces raisons, les blattes sont associées à une mauvaise hygiène et à un habitat insalubre. S’il est possible de rencontrer des cas d’infestation de blattes dans des lieux bien entretenus, de mauvaises conditions de maintenance et d’insalubrité aident incontestablement à favoriser leur développement.

Cinq types de blattes

En France, quatre types de blattes sont régulièrement présentes dans les logements : la blatte germanique, la blatte orientale, la blatte rayée et la blatte américaine. Une cinquième, la blatte australienne, est peu présente dans l’habitat.
La blatte germanique, originaire d’Afrique de l’Est, est venue avec les années et le développement des voyages très cosmopolites. Elle mesure de 10 à 14 mm, sa teinte est jaune brunâtre et brillante. Le pronotum (premier arceau supérieur du thorax) porte deux bandes longitudinales de teinte brun foncé et très caractéristique. Elle peut vivre six mois. Durant cette période, la femelle fabrique 5 à 8 oothèques (cocon contenant les œufs) contenant 22 à 40oeufs qu’elle porte jusqu’à l’éclosion des jeunes. Elle évite ainsi les parasites et les prédateurs, ce qui explique qu’elle prolifère beaucoup plus vite que les autres. Elle affectionne en priorité l’intérieur des locaux : cuisines, gaines de vide-ordures, réserves alimentaires, hôtels, restaurants, hôpitaux, bateaux, bâtiments d’élevage…
La blatte orientale est la seule que l’on peut réellement appeler cafard. Elle mesure de 20 à 28 mm. Contrairement à la blatte germanique, elle n’aime pas la chaleur, mais uniquement les milieux frais et humides. On la retrouve de ce fait dans les cuisines, les celliers, les salles de bains, les galeries de passage de tuyaux et les lieux de condensation d’eau. Plus l’humidité se réduit, plus elle se réfugie dans les endroits encore plus frais. Elle ne sort jamais le jour et se cache derrière ou sous les meubles.
La blatte rayée est également connue sous le nom de blatte des meubles, car on la rencontre souvent dans les meubles en bois ou derrière les tableaux. Probablement originaire de l’Afrique de l’Est, elle mesure de 10 à 20 mm. Elle est parfois confondue avec la blatte germanique. Elle s’en distingue par la présence sur le pronotum d’une tache unique centrale. Comme la blatte germanique, elle aime la chaleur mais préfère moins d’humidité. Elle affectionne les denrées alimentaires et fréquente de préférence les parties hautes : plafonds, hauts de portes, dessus de meubles, placards…
La blatte américaine, plus communément appelée Cancrelat, présente une coloration rouge avec une bande claire sur la marge postérieure du pronotum. Elle mesure de 28 à 38 mm, elle ne vole pas mais plane en se laissant tomber de hauteur. Originaire de l’Afrique, elle a migré vers l’Europe par les transports maritimes. Sa longévité peut atteindre un an, elle aime les milieux chauds et très humides, on la retrouve dans les égouts, les cuisines, les galeries de canalisations, l’animalerie et les serres.
Enfin, la blatte australienne, bien que présente sous nos contrées, s’attaque peu à l’habitat. C’est une blatte de grande taille (23 à 35 mm de long) originaire de Malaisie, que l’on retrouve dans les serres, le terreau, les entrepôts de fruits et légumes, mais aussi les surfaces moisies ou persistent les condensations.

Les gels prédominants
Dans les locaux atteints, les surfaces peuvent être traitées par pulvérisation ou par pose de gels, les volumes par nébulisation. En habitat, les applicateurs ont tendance à privilégier les gels qui sont très efficaces et évitent de devoir protéger la nourriture. Pour espérer obtenir le résultat le plus efficace et le plus rapide, il est important que l’entreprise intervenante puisse accéder à tous les appartements, que les occupants dégagent les abords des zones à traiter, mais aussi qu’ils signalent aux applicateurs les lieux où la présence d’insectes a pu être constatée.
L’applicateur dépose le gel ou pulvérise l’insecticide là ou il constate les refuges et les passages de blattes. Dans les parties communes, le traitement concerne en priorité les secteurs sensibles, tels que les locaux poubelles et de réception des colonnes de vide-ordures, les locaux techniques, les chaufferies, les gaines techniques, les gaines de conduite d’eau, de chauffage. Il arrive que certaines zones, comme les volumes situés au-dessus des faux plafonds, soient difficilement accessibles sans démontage, une solution consiste alors à traiter ces volumes par nébulisation.

Quand et combien ?
Il n’existe pas de règle définie. C’est l’applicateur qui indique la marche à suivre, la mise en place des gels ou des pulvérisations d’aérosols, combien et où. Il propose un rythme en fonction des risques évalués. Les deux vrais problèmes de la désinsectisation, c’est le suivi et l’implication des occupants des appartements. Pour être efficace, l’intervention doit être répétée. Il importe aussi que des conditions d’hygiène minimales soient respectées, faute de quoi l’effet du traitement n’est pas durable.
Le prix des interventions varie en fonction de multiples paramètres. L’accès aux appartements est une contrainte forte, qui peut faire perdre beaucoup de temps aux applicateurs. De plus, et même avec une campagne d’affichage très visible et des courriers personnalisés, certaines personnes n’ouvrent jamais leur porte durant la journée. La plupart des applicateurs facture un forfait en mentionnant les appartements inaccessibles, d’autres facturent à l’appartement traité, sur une base que l’on peut établir en moyenne à 50 euros.

A qui faire appel ?
La désinsectisation est le domaine des entreprises dites de « 3D » : Dératisation, Désinsectisation, Désinfection. À côté de grands groupes comme ISS ou Aidamort, le marché est surtout constitué de petites entités.
Toute entreprise qui pratique la désinsectisation doit être agréée par la Chambre syndicale des Industries de Désinfection, Désinsectisation et Dératisation. Cet agrément est obligatoire dans le cadre de la loi du 17 juin 1992, qui stipule que sont subordonnées à la détention d'un agrément la mise en vente, la vente ou la distribution des produits nécessaires à la lutte contre les insectes. Les devis doivent indiquer les méthodologies, les produits employés et le phasage des interventions. Il est important de définir la façon dont sera faite l’information auprès des résidants, car de la qualité de cette information dépend la facilité d’accès et par suite la réussite de l’opération. Lorsque ces interventions doivent se faire dans les locaux privatifs, l’entreprise devra spécifier le nombre de tentatives, l’heure de passage et les modalités précises d’éventuels passages supplémentaires.
(Dossier réalisé par Gérard Guerit pour Copropriété et Travaux)

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Voir également notre guide des métiers Hygiène vides-ordures, désinsectisation, dératisation


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