Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Marché immobilier d'Ile-de-France : la reprise freinée par le manque de biens à vendre
9/4/2010
Ca repart mais doucement : c'est ce qui ressort des chiffres présentés le 9 avril par la Chambre FNAIM de Paris-Ile-de-France, la plus importante de cette fédération, regroupant 1.800 professionnels de la région, pour le 2ème semestre 2009. La demande solvable est là, et les refus de prêts bancaires, après une année 2008 difficile où ils avaient atteint 7 à 8% des promesses signées, sont redevenus insignifiants : 3% sur l'ensemble de la région et 1% à Paris, il est vrai autant par l'effet d'un desserrement des conditions d'octroi que par "autocensure" des acquéreurs potentiels qui, dans un contexte économique incertain, ne s'engagent pas à la légère dans un projet immobilier, indique le président de la Chambre, Gilles Ricour de Bourgies.
Autre signe d'une demande présente, y compris en ce qui concerne le marché parisien intra muros celle d'une demande étrangère qui ne s'est jamais vraiment tarie : le délai de vente d'un mandat est reparti nettement à la baisse : de 101 jours en moyenne sur la région au 1er semestre 2009 à 92 jours au 2ème semestre, et à Paris plus spectaculairement de 91 jours à 62 jours !
Et pourtant, le nombre moyen de ventes conclues (en promesses de vente) par agence en 2009 sur la région, tout en étant meilleur qu'en 2008 (39 contre 34), n'est plus que du tiers de ce qu'il était en 2005 (117 !), mettant les agences franciliennes à la diète ! C'est un peu moins catastrophique à Paris même, mais avec 77 ventes en 2009 (contre 50 en 2008), les agences parisiennes sont encore loin des 111 enregistrées en 2006...
Une des causes est la multiplication des ouvertures de nouvelles agences à partir de 2005 au plus fort du boom immobilier : c'est en effet à partir de 2006-2007 que le nombre de mandats et de ventes par agence a commencé à chuter comme nous l'avions déjà fait remarquer.
Mais une autre cause est la raréfaction de l'offre : la chute des ventes par agence suit celle du nombre de mandats reçus. La FNAIM francilienne l'attribue à la baisse très sensible de la production d'immobilier neuf dans la région et sa quasi-inexistence à Paris même, à la tendance des propriétaires à ne pas vendre, soit parce que l'immobilier est encore plus qu'avant une valeur refuge, soit lorsqu'ils veulent déménager parce qu'ils ne trouvent pas sur le marché de logement disponible.
Conséquence directe : les prix ne baissent pratiquement pas et ont même tendance à remonter dans une majorité de quartiers parisiens et secteurs périphériques, comme le montrent les fourchettes de prix citées par les adhérents dans l'enquête semestrielle de la Chambre.