Une étude sur la valeur verte des logements en 2017 vient d’être publiée par les Notaires de France. Les données utilisées proviennent des bases des mutations immobilières, limitées aux logements anciens en France métropolitaine (hors Corse). Ce qui représente environ 216.000 transactions d’appartements et 266.000 transactions de maisons. Sur ce total, environ 70% des transactions ont des étiquettes énergie qui sont renseignées.
L’analyse des Notaires indique que le taux de renseignement des étiquettes est en progression d’environ 10 points par rapport à l’année précédente mais reste très hétérogène selon les régions. Ainsi, selon l’exemple donné, en 2017, il est deux fois supérieur dans la région Pays de la Loire (85%) que dans la région Grand Est (46%). L’étiquette d’énergie moyenne des logements vendus en 2017, est de classe D soit 39%. Les logements les plus énergivores (classe E, F ou G) représentent 38% et les plus « verts » (classe A, B ou C) 22% des ventes.
L’étude propose une mise à jour des estimations de l’impact de l’étiquette énergie sur le prix des logements vendus en 2017 par région. Ainsi, en Auvergne-Rhône-Alpes, sur un nombre de transactions de 18.442 pour lesquelles l’étiquette énergie est renseignée et sur la base d’une étiquette de référence de classe D, les maisons de classe A-B, situées dans cette région, auraient 95% de chance de se vendre entre 8% et 12% plus cher que les maisons de classe D; symétriquement, celles de classe F-G subiraient une diminution de prix de 10 à 8%. La valeur des appartements de cette région en classe A-B- augmenterait de 12 à 17%, et ceux en classe C de 5 à 7%.
En Nouvelle Aquitaine, sur un nombre de transactions de 21.085, les maisons de classe A-B afficheraient une survalorisation de 10 à 14% et les appartements de 8 à 14%. Les maisons classées F-G verraient leur valeur diminuée de 19 à 16% et de 11 à 6% pour les appartements.
L'étude constate que la part des transactions de logements d’étiquette énergie A-B est plus importante dans les régions situées au sud et à l’ouest de la France : Provence-Alpes-Côte d’Azur (6%), Occitanie (7%), Nouvelle Aquitaine (7%), Bretagne (5%) et Pays de la Loire (5%). Ces régions comportent à la fois le plus faible taux de logements énergivores (F-G) et le plus fort taux de logements "verts" (A-B-C) vendus.
À l’inverse, la part des transactions de logements les moins économes est plus importante dans les régions plus septentrionales : dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche-Comté, elles représentent près d’une transaction sur cinq. Ce constat s’expliquerait, selon les Notaires, par l’influence du climat sur la valeur de l’étiquette énergie.
L’étude fait aussi une comparaison entre les étiquettes énergétiques réalisées en 2017 et celles réalisées sur les transactions de 2014. Il apparaît que la part des moins bonnes étiquettes (F-G) diminue de 5 points, alors que celle des meilleures étiquettes (A-B) augmente de 2 points. Ces évolutions seraient dû, selon les Notaires au poids des logements neufs dans leur base de données mais aussi à la démolition des biens les plus anciens et insalubres, qui disparaîtraient des ventes, ainsi que, toujours selon les Notaires, au résultat concret de la volonté politique de rénovation des logements anciens menée par les différents gouvernements français depuis une quarantaine d’années.
Rappelons que le diagnostic de performance énergétique (DPE) est obligatoire depuis 2006 et qu’il doit être réalisé́ pour tous les logements destinés à la vente ou à la location. Son affichage est devenu obligatoire sur les annonces depuis 2011.
Source : Notaires de France :La valeur verte des logements en 2017
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