Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
Crédits immobiliers : la fête des taux va s'arrêter
23/9/2016
Pour le courtier en crédits immobiliers CAFPI, les candidats acquéreurs ne disposent plus que de quelques semaines pour bénéficier des conditions exceptionnellement favorables prévalant sur le marché du financement immobilier. Les banques fonctionnent en effet comme toutes les entreprises par exercice comptable, et les équipes commerciales doivent à tous prix réaliser les objectifs de production, qui ont été placés très haut par la quasi-totalité des établissements. Or ce dernier trimestre est "la dernière ligne droite, et en outre la chronologie incompressible du montage d'un dossier de crédit en vue de la mise à disposition des fonds pour le client fait que tout se joue ces semaines-ci", indique Philippe Taboret, directeur général adjoint de CAFPI. "Une demande instruite à cette rentrée, donnant lieu à un accord au cours du mois ou au début du mois suivant, conduira à la mise à disposition de l'argent nécessaire à l'achat d'un bien en novembre ou décembre...
juste à temps pour figurer dans les statistiques de production de l'année 2016 de l'établissement", précise le courtier.
A partir de la mi-octobre, les banques raisonneront par rapport aux objectifs pour l'année prochaine, et le contexte risque de ne pas être le même. La Réserve fédérale américaine (FED) a déjà annoncé qu’elle relèverait ses taux après les présidentielles américaines, et que la répercussion sur les taux européens et donc des prêts immobiliers pourrait intervenir à partir de début 2017, même si la Banque centrale européenne (BCE) n’a apparemment pas l’intention de bouger ses taux. Alors que les banques se retrouvent quasiment dans une obligation de prêter pour ne pas être pénalisées par les taux de dépôt négatifs de la BCE et pour réaliser leurs objectifs de production de l’année, il est à prévoir que la fête des taux bas ne devrait pas perdurer au-delà de 2016.
Faut-il pour autant se précipiter comme le conseillent les milieux professionnels ? Si les prix immobiliers ont recommencé à frémir à la hausse sous l'effet dopant des taux bas sur la demande, il est à prévoir un ralentissement de cette dernière dès que les taux remonteront - ce qui est aujourd'hui à peu près sûr -, et donc une inversion de la courbe des prix. En d'autres termes, si l'effet de la baisse des taux d'intérêt sur les mensualités des emprunteurs est en passe d'être absorbée par la hausse des prix, le contraire ne manquera pas de se produire !
Il est par contre à craindre pour les emprunteurs que les banques anticipent les restrictions annoncées par les règles prudentielles Bâle IV, et deviennent nettement plus sélectives dans l'octroi des crédits. Pour les emprunteurs aux revenus un peu justes ou ne présentant pas un dossier à toute épreuve, il peut être intéressant de conclure rapidement...
Source : CAFPI Crédit immobilier : le meilleur moment par Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de CAFPI