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Les loyers des baux en cours poursuivent leur envolée ! Le 14/1/2002
UI - Actus - 14/1/2002 - Les loyers des baux en cours poursuivent leur envolée !
Alors que l'inflation reste sage à 1,4%, le dernier indice INSEE du coût de la construction est en augmentation de 4,76%, à la fois - c'est une coïncidence - en brut et en moyenne sur quatre trimestres par rapport au même trimestre de 2000 ! A ce rythme, les locataires en place depuis plusieurs années risquent de voir rapidement leurs loyers rattraper ceux des logements mis en location pour la première fois ou en relocation...

C'était prévisible dès le mois d'avril quand l'indice du 4ème trimestre 2000 faisait brutalement un bond de 5,8% par rapport au même trimestre de 1999 (notre article)! Un tel bond ne pouvait que tirer la moyenne sur quatre trimestres qui, en application de l'article 17d de la loi du 6 juillet 1989, sert pour le calcul des révisions annuelles des baux d'habitation hors HLM - les loyers du secteur HLM étaient gelés en 2000 et 2001 comme suite à un accord avec le gouvernement et devraient sortir du gel progressivement avec une hausse de 2% en 2002 - et hors meublés ou logements soumis à la loi de 1948.

Cette moyenne affichait 3,87% d'augmentation avec l'indice du 2ème trimestre 2001 ; elle affiche 4,76% avec celui du 3ème, niveaux inconnus depuis 10 ans (voir notre section des indices et chiffres-clés).

L'indice INSEE du coût de la construction est un indice de prix, fondé sur l'observation des marchés de construction de logements neufs à usage principal d'habitation, conclus entre les maîtres d'ouvrage et les entreprises assurant les travaux de bâtiment, à l'exclusion des autres composantes qui entrent dans le prix de revient des logements (charge foncière, frais annexes de promotion, frais financiers...).

Son envolée reflète les tensions inflationnistes intervenues dans le secteur du bâtiment sous le triple effet de l'embellie de la construction de logements neufs, de la forte augmentation de la demande dans l'ancien, effet de la TVA à 5,5%, et de la saturation des capacités des entreprises, effet de la pénurie de main d'oeuvre que vivent ces professions depuis plusieurs années...

Elle est aussi attribuée à un effet de rattrapage des prix, restés longtemps sages pendant la période de marasme qui a précédé !

La stabilisation constatée, tant dans la construction neuve que dans les travaux de rénovation devrait relâcher quelque peu ces tensions, à condition que les entreprises aient fini de reconstituer leurs marges, ce qui n'est pas assuré...

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