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La collecte sélective des ordures ménagères se généralise Le 24/3/2001
UI - Actus - 24/3/2001 - La collecte sélective des ordures ménagères se généralise
Déjà assez largement lancée dans les villes moyennes, la collecte sélective aborde les grandes métropoles : à Paris un démarrage échelonné a commencé avec cinq arrondissements au printemps 2000, se poursuivra avec huit autres en automne 2001, et se terminera au printemps 2002. La communauté urbaine du Grand Lyon procède depuis 1996 à peu près de la même manière. Eco-Emballages, l’organisme chargé de promouvoir la collecte sélective et le recyclage des emballages ménagers, estime que 45 millions de français pourraient être concernés par la collecte sélective en 2001, et la quasi-totalité en 2002, date à laquelle les décharges publiques ne devront plus être utilisées que pour les déchets "ultimes", à savoir ceux qui ne sont plus susceptibles d'être traités par incinération ou par recyclage.

L' A.D.E.M.E. (l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), qui finance de nombreux investissements des filières industrielles et des collectivités, mais aussi des investissements privés en habitat collectif, estime à 36 milliards de francs les investissements qui auront été réalisés de 1993 à 2002, sur 60 milliards d’investissements totaux estimés pour les seules collectivités territoriales pour atteindre au final les objectifs fixés.

Cette politique est mise en œuvre en application de la loi du 13 juillet 1992 qui a rénové la loi cadre sur les déchets du 15 juillet 1975, aujourd'hui intégrée dans le Code de l'environnement, prévoyant qu’à l'horizon du 30 juin 2002 les décharges publiques ne soient plus utilisées que pour les déchets "ultimes", à savoir ceux qui ne sont plus susceptibles d'être traités dans les conditions économiques et techniques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

Une part croissante des ordures ménagères devra être soit traité et valorisé, soit incinéré. Le coût de l'incinération étant très élevé, notamment compte tenu des contraintes environnementales, et malgré la récupération de la chaleur obtenue, seule la valorisation d'une part croissante du tonnage peut éviter le dérapage des taxes destinées au traitement des ordures ménagères.

D'où l'organisation de collectes séparées de certains types de produits et matières recyclables, notamment le verre, les emballages plastiques ou cartonnés, et les papiers (journaux et prospectus).
Derrière cette collecte s'organisent bien entendu des " filières " industrielles de tri et récupération, puis de traitement pour mettre sur le marché des matières et produits recyclés.

L'intérêt économique de cette récupération se traduit pour les communes par un moindre coût du traitement des ordures recyclables par rapport à celui des ordures destinées à l'incinération.

L'économie sera d'autant plus importante que la proportion du tonnage global récupérée dans les filières de recyclage sera importante, et celle-ci dépend essentiellement du niveau d'adhésion des résidents au principe de la collecte sélective et de la rigueur d'application des consignes de tri données par chaque municipalité ou collectivité territoriale.

Aux investissements de ces dernières s’ajoutent ceux des ensembles immobiliers collectifs, auxquels la collecte sélective créée des contraintes imprévues, principalement du fait de l'augmentation inévitable du nombre de poubelles et containers à stocker et à manipuler eu égard la plupart du temps à l'exiguïté des locaux disponibles. Les moins adaptés sont bien entendu les immeubles dotés de vide-ordures, dont l’usage se voit restreint dans le cadre d’une collecte sélective, conduisant certains propriétaires ou certaines copropriétés à profiter de l’occasion d’une nouvelle organisation de l’enlèvement des ordures ménagères pour les mettre carrément hors d’usage !...

(lire notre dossier sur la collecte sélective des ordures ménagères).

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